Le Cadre Unitaire de l’islam au Sénégal (CUDIS) est parti pour prêcher dans le désert. La charte de non-violence qu’il cherche à faire signer aux acteurs politiques n’a toujours pas trouvé grâce aux yeux de tous.
Le leader du PASTEF qui avait clamé haut et fort, lors de la cérémonie d’investiture de Barthélémy DIAS, qu’il ne l’a signerait pas, a encore réitéré cette position. Ousmane SONKO qui a fait face à la presse ce mercredi, est revenu sur les raisons qui sous-tendent son refus.
« Je respecte beaucoup ceux qui ont pris l’initiative de la charte pour la non-violence. Au mois de mars dernier, ils étaient venus me voir chez moi. Et je leur avais clairement demandé s’ils seraient en mesure d’interpelle Macky SALL si la violence vient de son camp. Et jusque-là je n’ai pas eu de réponse », a martelé Ousmane SONKO.
Pour le leader du PASTEF, la violence ne vient d’un camp et c’est celui du pouvoir. « Jamais, vous n’avez vu PASTEF ou des membres de l’opposition attaqué les membres du pouvoir. Jamais vous n’avez vu PASTEF saboté un meeting du pouvoir. Alors qu’au contraire, à chacun de nos déplacements, nous sommes provoqués, attaqués », soutient-il.
Le député de rappeler qu’il y a déjà un mémorandum dont le respect par tous les acteurs garantirait la paix. « Si on veut un pacte, le pacte existe déjà parce que le mémorandum structuré autour de 10 points qui avait été remis à Serigne Mountakha MBACKE au mois de mars et qui avait promis de remettre en main propre à Macky SALL. Ce document, poursuit-il, comporte un certain nombre de points parmi lesquels : l’ouverture d’une enquête pour identifier, traquer, arrêter et juger les auteurs des crimes qui ont été commis, l’indemnisation des familles des victimes et des blessés, la cessation des traques injustifiés contre les opposants, la déclaration publique de monsieur Macky SALL de ne pas briguer un troisième mandat, de restituer leurs droits à des opposants qui en ont injustement été privés. Je demanderai au CUDIS humblement d’aller regarder, vérifier là où en est sur ces questions et de reprendre l’affaire là où elle s’était arrêtée. C’est mieux que d’ouvrir un autre dossier qui va nous faire repartir de zéro et qui va enterrer ce qui s’était passé », rappelle-t-il.
S’agissant des guides avec qui on chercherait à le mettre en mal, Ousmane SONKO estime n’avoir pas besoin d’intermédiaire. « S’ils ont besoin de moi, je partirais les rencontrer. S’ils m’appellent je prendrais leurs appels ». Par contre, prévient-il « nous n’accepterons pas qu’on nous lie avec une charte qui ne sera pas respectée » par les tenants du pouvoir.