Serigne Omar Tandian, président d’un collectif de ‘’daara’’ (écoles coraniques) de la ville de Diourbel (centre), a décrié, samedi, les ‘’lenteurs’’ liées à l’adoption du projet de loi consacré à la ‘’modernisation’’ de l’enseignement coranique. ‘’Plusieurs projets de loi moins importants que celui-ci ont été adoptés par l’Assemblée nationale. Je pense que cela dénote d’un manque de volonté politique’’, a soutenu M. Tandian.
Il prenait part à une célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant, à Diourbel, à l’initiative de l’ONG Ndeyi Jirim. ‘’On réclame toujours nos droits vis-à-vis de l’Etat, qui doit adopter le projet de loi pour réglementer les ‘daara’’’, a-t-il dit.
Les maîtres coraniques et les responsables du ministère de l’Education nationale ont élaboré ce texte et l’ont remis au gouvernement, a rappelé Serigne Omar Tandian. Il estime qu’il est temps que les ‘’daara’’ bénéficient de l’assistance de l’Etat, au même titre que les autres branches de l’Education nationale.
De l’avis de M. Tandian, un recensement exhaustif des écoles coraniques doit être effectué par l’Etat avant l’adoption, à l’Assemblée nationale, et l’application du projet de loi portant ‘’modernisation’’ des ‘’daara’’.
Le texte prévoit une scolarisation des élèves de l’enseignement coranique en trois étapes, une première phase de trois ans, consacrée à la mémorisation du Coran, une deuxième de deux ans, qui allie la mémorisation du Coran et les programmes du cours d’initiation, du cours préparatoire et de la première année du cours élémentaire (CE1). La dernière étape, de trois ans, sera réservée aux programmes de la deuxième année du cours élémentaire (CE2), et des deux années du cours moyen (CM1 et CM2). Le projet de loi prévoit aussi une certification de l’apprentissage du Coran par un inspecteur d’académie.