La rupture de la chaîne d’approvisionnement mondiale engendrée par la Covid-19 a laissé place à de fortes inflations dont les effets sont plus ressentis dans les pays en développement. Pour la Banque mondiale, l’industrie maritime tient un rôle majeur dans cette crise.
Environ 8,5 % des conteneurs utilisés pour les expéditions maritimes sont bloqués dans divers ports à travers le monde en raison de la pandémie de Covid-19, rapporte la Banque mondiale.
Le président de l’institution, David Malpass, lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 13 octobre à l’occasion des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI pour le compte de l’année 2021, a révélé le lien entre ce phénomène et la flambée des prix des denrées alimentaires qui a suivi parallèlement l’apparition de la pandémie.
« 8,5 % des conteneurs d’expédition mondiaux sont bloqués dans différents ports du monde, ce qui représente le double de l’estimation de la Banque en janvier 2021. La situation a affecté les chaînes d’approvisionnement et a entraîné une augmentation des prix des produits, notamment des denrées alimentaires ». Ajoutant que la Banque mondiale travaille à réduire le nombre de ces conteneurs bloqués dans les ports, mais « qu’il faudra du temps pour que tout cela soit rectifié ».
Dans l’économie réelle, l’immobilisation des conteneurs engendre des frais portuaires supplémentaires qui gonflent le coût de revient des marchandises pour les chargeurs, qui se voient obligés de les répercuter sur les consommateurs finaux.
D’après certains experts ghanéens du domaine maritime, l’impact du blocage des conteneurs sur le coût d’expédition de ces emballages est tel qu’actuellement pour acheminer un conteneur de la Chine au Ghana, le chargeur doit débourser 13 000 $, alors qu’en août 2020, il pouvait dépenser 2 000 $ pour la même expédition. Ce qui représente une augmentation de 550%.