L’histoire du prophète Mûsâ, , est mentionnée dans de nombreux passages du Coran, parfois en détail, parfois en bref. Nous [vous] proposons, ici, un exposé de sa vie, tiré du Coran et de la Sunna (Tradition prophétique).
Le Coran dit (selon la traduction du sens du verset) :
« Tâ, Sîn, Mîm [trois lettres arabes]. Voici les versets du Livre explicite. Nous te racontons, en toute vérité, l’histoire de Mûsâ et de Fir’aûn (Pharaon), à l’intention des gens qui croient. Fir’aûn a exalté sa propre personne sur Terre et a réparti en clans ses habitants, afin d’abuser de la faiblesse d’une partie d’entre d’eux. Il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était vraiment parmi les fauteurs de désordre. Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été opprimés sur Terre et en faire des dirigeants et des héritiers, et les établir puissamment sur Terre, et faire voir à Fir’aûn, à Hâmân (Haman), et à leurs soldats, ce qu’ils redoutaient. » (Coran 28/1-6)
Allah mentionne, ici, l’essentiel de l’histoire qu’Il développe par la suite. Il a mentionné les détails de cette histoire à Son Prophète Muhammad () en toute vérité, de la façon dont elle s’est produite.
Allah, le Tout-Puissant, dit (selon la traduction du sens du verset) :
« Fir’aûn (Pharaon) a exalté sa propre personne sur Terre et il a réparti en clans ses habitants […] » (Coran 28/4)
Fir’aûn s’est rebellé avec arrogance et a été hautain. Il a préféré le monde d’ici-bas à celui de l’au-delà et il a désobéi au Seigneur. Il a divisé son peuple en sectes. Certains d’entre eux ont été réduits à mener une vie de soumission et d’humiliation. Ceux-ci formaient le peuple d’Israël. Ils étaient les meilleurs des gens de leur temps. Fir’aûn les a exploités et les a traités injustement, les forçant à n’occuper que les professions les plus basses. Non seulement cela, il tuait également leurs hommes, tout en gardant leurs femmes en vie.
Le Coran affirme (selon la traduction du sens du verset) :
« […] Il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était vraiment parmi les fauteurs de désordre. » (Coran 28/4)
Ils devaient prendre en charge les affaires de l’Égypte.
Allah dit ensuite (selon la traduction du sens du verset) :
« Et les installer dans le pays et montrer à Fir’aûn, [à son ministre] Hâmân, et à leurs soldats, à travers eux, ce qu’ils avaient craint. » (Coran 28/6)
Allah a promis d’accorder la puissance et le pouvoir à ceux qui étaient faibles et opprimés. Cette promesse divine a été remplie et ils sont devenus comme Allah le dit dans le Coran (selon la traduction du sens du verset) :
« Nous avons fait en sorte que les gens qui étaient opprimés héritent les contrées orientales et occidentales de la Terre que Nous avons bénies. Et la très belle promesse de ton Seigneur aux descendants d’Israël s’accomplit pour prix de leur endurance […] » (Coran 7/137)
Allah dit aussi (selon la traduction du sens du verset) :
« Ainsi, Nous les fîmes donc sortir des jardins, des sources, des trésors et d’un lieu de séjour agréable. Il en fut ainsi, et Nous les donnâmes en héritage aux descendants d’Israël. » (Coran 26/57-59)
Mûsâ a survécu au décret de mort de Fir’aûn
Pharaon a pris toutes les mesures nécessaires afin de s’assurer que Mûsâ, , ne survivrait pas dès sa naissance. Il a même nommé des sages-femmes pour vérifier régulièrement les femmes enceintes et connaitre le moment de leur accouchement. Aucune femme n’a donc pu donner naissance à un garçon, sans que les fidèles de Fir’aûn ne le tuent à la naissance.
Allah dit (selon la traduction du sens du verset) :
· « Puis, quand il leur eut apporté la vérité venant de Nous, ils dirent : ‘Tuez les fils de ceux qui ont cru avec lui, et laissez vivre leurs femmes’ […] » (Coran 40/25)
· « Ils dirent : ‘Nous avons été persécutés avant que tu ne viennes à nous, et après ton arrivée.’ Il dit : ‘Il se peut que votre Seigneur détruise votre ennemi et vous donne la lieutenance sur la Terre, et Il verra ensuite comment vous agirez.’ » (Coran 7/129)
Donc, la vérité est que Fir’aûn a ordonné le meurtre des garçons, en premier lieu, pour s’assurer que Mûsâ, , ne vive pas après sa naissance.
De nombreux exégètes ont déclaré que la population copte s’était plainte, auprès de Fir’aûn, de la diminution du nombre des israélites en raison du meurtre de leurs garçons, si bien que les vieux comme les jeunes pouvaient périr. Par conséquent, ils perdaient ainsi la main-d’œuvre des israélites et devenaient obligés de faire le travail à leur place. Pharaon a donc trouvé une solution économiquement et socialement acceptable [pour eux] et a décrété un nouvel ordre : tuer les garçons, nés au cours d’une année donnée, puis épargner la vie de ceux nés l’année suivante.
Il a été dit que Hârûn (Aaron), , est né au cours de l’année du pardon durant laquelle les nouveau-nés ont été épargnés, tandis que Mûsâ, , est né l’année au cours de laquelle ils ont été tués. La mère de Mûsâ a été très inquiète lorsqu’elle est tombée enceinte. Cependant, elle ne manifestait aucun signe de grossesse. Quand elle a donné naissance à Mûsâ, , il lui a été inspiré de construire un coffre (une boite en bois) et de l’attacher avec une longue corde dont l’autre extrémité était attachée à sa maison. Comme sa maison était sur la rive du Nil, elle le plaçait dans la boite, en laissant la corde lâche afin qu’elle puisse être cachée dans les roseaux du Nil.
Allah dit (selon la traduction du sens du verset) :
« Et Nous révélâmes à la mère de Mûsâ [ceci] : ‘Allaite-le, et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot et n’aie pas peur ni ne t’attriste : Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager ». Les gens de Fir’aûn le recueillirent, pour qu’il soit pour eux un ennemi et une source d’affliction ! Fir’aûn, Hâmân et leurs soldats étaient fautifs. Mais la femme de Fir’aûn dit : ‘(Cet enfant) réjouira mon œil et le tien ! Ne le tuez pas. Il pourrait nous être utile ou le prendrons-nous pour enfant’. Et ils ne pressentaient rien. » (Coran 28/7-9)
Elle a reçu l’inspiration dans son cœur qu’il n’y avait aucune raison de craindre quoi que ce soit, même s’il disparaissait, car Allah le ramènerait à elle parce qu’Il allait l’envoyer comme Son Prophète et Messager. Il serait [donc] une personne honorable dans ce monde et dans l’Au-delà. Elle avait l’habitude de faire ce qui lui était commandé. Cependant, le jour où elle a laissé aller le couffin sur le Nil, elle a oublié de l’attacher à sa maison. Le couffin continua [de voguer sur les flots du Nil] jusqu’à ce qu’il passe par le palais de Fir’aûn.
Les serviteurs du palais ont trouvé le couffin avec le bébé et l’ont apporté à Fir’aûn et à sa reine. Lorsque la reine a vu le charmant bébé, Allah lui a inspiré un amour profond pour celui-ci. La femme de Fir’aûn était très différente de lui. Elle était croyante alors qu’il était un incroyant. Elle était clémente alors qu’il était cruel. Elle était délicate et généreuse alors qu’il était un tyran. Aussi, elle était triste parce qu’elle était stérile et espérait avoir un fils. À peine avait-elle tenu le bébé qu’elle l’avait embrassé.
Pharaon a été stupéfait quand il a vu sa femme serrant ce bébé contre sa poitrine. Il était très étonné parce que sa femme pleurait de joie, chose qu’il n’avait jamais vue de sa part auparavant. Elle a demandé à son mari de lui permettre de garder le bébé afin qu’il puisse être un fils pour lui.
Le Coran affirme alors (selon la traduction du sens du verset) :
« Les gens de Fir’aûn le recueillirent pour qu’il leur soit un ennemi et une source d’affliction ! Fir’aûn, Hâmân et leurs soldats étaient pécheurs. » (Coran 28/8)
[À suivre…]