L’ancien président américain a été définitivement banni du réseau social en janvier après l’invasion du Capitole par ses partisans.
Donald Trump compte bien revenir sur son réseau social favori. Banni de Twitter en janvier dernier après l’attaque du Capitole, l’ancien président américain a intenté une action en justice pour récupérer son compte, selon une information de l’agence Bloomberg, confirmée par Reuters. Il a déposé vendredi une demande d’injonction préliminaire contre Twitter devant un tribunal de Miami (Floride) pour forcer le réseau social à réactiver temporairement son compte.
Dans le dossier déposé devant le juge, les avocats de l’ancien locataire de la Maison-Blanche, battu par Joe Biden en novembre 2020, affirment que Twitter a été «contraint» de suspendre le compte de leur client sous la pression de membres du Congrès américain. Suivi par plus de 88 millions de personnes, Donald Trump avait été évincé définitivement du réseau social début janvier. Une décision historique, justifiée par l’invasion du Capitole, à Washington, par des partisans de l’ex-homme d’affaires, dont il avait attisé la colère en multipliant les tweets partageant de fausses informations sur de supposées fraudes électorales. L’ancien magnat de l’immobilier avait également été suspendu par Facebook, Instagram et YouTube.
Twitter «exerce un degré de pouvoir et de contrôle sur le discours politique dans ce pays qui est incommensurable, historiquement sans précédent et profondément dangereux pour un débat démocratique ouvert», dénoncent les avocats de l’ancien président dans leur requête transmise à la justice.
Ils prétendent également que Donald Trump a été censuré à tort par le réseau social tout le long de sa présidence, en qualifiant plusieurs de ses tweets d’ «informations trompeuses» ou en signalant d’autres comme violant la politique de l’entreprise concernant la «glorification de la violence». Ils comparent ainsi le traitement de Donald Trump avec celui des talibans, autorisés à tweeter régulièrement sur leurs victoires militaires en Afghanistan.
En parallèle de cette action en justice, Donald Trump a ouvert un premier front judiciaire en juillet dernier. L’ex-président a annoncé lancer une plainte collective contre Twitter, Facebook et Google, ainsi que leurs patrons, les accusant d’être responsables d’une «censure illégale, inconstitutionnelle».