Dans le contexte de la pandémie à COVID 19, la Direction générale de l’action sociale ( DGAS) en partenariat avec UNICEF et en collaboration avec le Roster national a réactualisé le plan de contingence du secteur de la protection de l’enfant et élaboré un Guide pratique en appui psychosocial aux enfants affectés par la COVID 19 et leurs parents pour améliorer la réponse en situation d’urgence. Dans ce sillage un atelier a été organisé ce lundi à Kaolack pour partager le Guide pour le dialogue social en protection de l’enfant ont été élaborés sous la coordination du Ministère de la Femme de la Famille, du Genre et de la Protection de l’Enfant.
» Trente ans après la ratification de la convention sur les droits de l’enfant par le Sénégal les problèmes persistent notamment les violences à l’école ou en milieu familial c’est pour changer la donne que les acteurs sont formés dans le cadre de la stratégie nationale de protection de l’enfance. Les services déconcentrés à savoir les Services départementaux de l’action sociale (SDAS) sont chargés de faire la coordination des institutions étatiques et des ONG qui travaillent spécifiquement dans la prévention » a révélé Dr Arame Top Séne directrice générale de l’Action sociale.
» Même s’il y’a des avancées notoires en matière de protection de l’enfance au Sénégal des taux élevés de violence persistent notamment les mutilations génitales ou l’excision qui tournent autour de 25% pour les femmes en général avec 14 % de femmes qui ont moins de 18 ans. Il y’a des aspects où nous n’avons pas de chiffres parceque les problèmes de violences ne sont pas suffisamment documentés mais on sait qu’il y’a des indices et que rien qu’à l’observation, on voit que la violence sur les enfants a atteint des proportions inquiétantes » a informé Evelyne Gueye, spécialiste en protection de l’enfant au niveau de l’Unicef.
La Direction générale de l’action sociale (DGAS) a amorcé en 2018, avec l’appui de l’UNICEF, un travail de renforcement des interventions de prévention et réponse aux abus, violence et exploitation à l’égard des enfants. Dans un premier temps, il s’est agi pour la DGAS de se doter de directives et outils spécifiques, en accord avec les spécifications contenues dans les Orientations nationales. En 2018, a été élaboré un Guide d’intervention des services de la DGAS, y compris l’intervention auprès de l’enfance déshéritée.
» La question de la protection de l’enfant est la plus grande problématique dans le domaine social, en effet avec une population constituée de 40% de moins de 18 ans, le Sénégal a une population très jeune. Cette frange est au cœur de notre assemblage démographique pourtant beaucoup d’entre eux ne vont pas à l’école d’ailleurs une étude les a estimés à 1,5 millions, d’autres sont dans la rue ou excluent du droit à l’identité par défaut d’état civil autrement dit des centaines de milliers de Sénégalais risquent de ne jamais accéder à une identité légale » a dénoncé le sociologue Mamadou Wone, Coordonnateur de la plate-forme pour la promotion des droits humains..