Le professeur Saliou Diop, hématologue, a relevé hier la diminution du nombre de personnes qui fréquentent les centres de transfusion sanguine. «Il y a une faible disponibilité de sang dans les hôpitaux», a fait savoir le directeur du Centre national de transfusion sanguine.
«Pendant les 7 premiers mois de 2021, il y a une baisse de 15% par rapport au don de sang des sept premiers mois avant la période du Covid-19. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur la disponibilité de sang dans les hôpitaux et qu’il met sur le compte de la pandémie. Au début de la maladie, il y avait des incertitudes par rapport au risque lié à la transmission par le sang et aussi le refus des rassemblements, explique-t-il cette baisse du nombre de donateurs. Mais avec le recul et en se basant sur des connaissances scientifiques, le directeur du Centre de transfusion sanguine se veut plus rassurant en se fondant sur quatre points.
D’après lui, il n’y a pas de risque de transmission du Covid-19 par le sang. Ainsi il rassure tous les patients régulièrement transfuges à continuer leurs soins comme auparavant. «D’ailleurs, il y a plus de 210 millions de cas de Covid dans le monde, mais aucun de ces cas n’a été transmis par le sang», informe-t-il.
Il n’y a pas aussi des risques de transmission lorsqu’on va pour donner du sang lors du processus de collecte. «Tous les jours nous avons une trentaine de sites de collecte qui sont ouverts à travers le pays. Toutes les mesures barrières sont prises pour permettre de donner du sang dans la sécurité», rassure-t-il. Selon le directeur du Centre de transfusion sanguine, «plus d’un million de Sénégalais âgés de 18 ans et plus sont vaccinés». «Et ces personnes vaccinées sont les mêmes cibles que les donneurs de sang. Car après les deux doses de vaccin, le don de sang peut être autorisé dans les deux semaines qui suivent. Ce délai est ainsi réduit parce qu’il n’y a aucun risque. Il était avant de 4 semaines», enchaîne-t-il.
Pour mieux convaincre les citoyens à aller donner leur sang, le Pr Saliou Diop a indiqué que «beaucoup d’entre nous ont déjà eu le Covid-19». «Ces personnes, deux semaines après leur guérison, sont aussi autorisées à effectuer des dons de sang. Car le sang, qui est prélevé à partir de ces patients guéris, contient beaucoup d’anticorps et lorsqu’il est transfusé à des patients qui souffrent du Covid, il permet de renforcer leur système immunitaire. C’est quelque chose qui est très recherché dans le domaine médical dans le cadre du traitement des patients qui ont le Covid», révèle-t-il.