Son action pour répondre à « l’appel » du régisseur de la Mac de Mbour, de soutenir les pensionnaires de la maison d’arrêt et de correction de Mbour a fait un tollé. A l’origine, un malentendu entre Bienfaiteur et Demandeur qui fustige la manière « politique » de livrer les dons sur fond de médiatisation. Mais le Directeur Général des Centres des œuvres universitaires s’est expliqué et a fini par les convaincre au grand bonheur des ayant-droits
Il s’agissait pour le Directeur des Centres des œuvres Universitaires de Dakar d’enlever le hic sur la médiatisation des dons destinés à la maison d’arrêt et de correction de Mbour. Laquelle médiatisation avait causé une mésentente entre les autorités pénitentiaires qui récusaient tout aspect politique, et le donateur maire de Malicounda.
Le donateur Maguette Sène de rappeler d’abord qu’à Mbour, « on note une réforme judiciaire très importante. Parce qu’il y a maintenant un tribunal des grandes instances à côté du tribunal de première instance. Cela signifie qu’on peut maintenant juger tous les délits au tribunal du département de Mbour et emprisonner dans cette même maison d’arrêt au lieu d’aller à Thiès comme auparavant. » Mais, reconnait-il « cela a engendré beaucoup de problèmes parce que cette maison d’arrêt a été construite pour un seul tribunal. »
Difficultés des détenus
Aujourd’hui, la situation est telle que « les détenus sont confrontés à des difficultés de logistiques et de logements. Et le régisseur avait interpellé tous les responsables du département de Mbour de faire quelque chose pour la résolution de ces difficultés. » Voilà ce qui a motivé le bienfaiteur Sène, dans sa bienveillance. Il dira : « j’ai fait des démarches auprès de la mairie et des bonnes volontés comme d’habitude. J’ai pu acheter des lots de matériels importants pour venir en aide à la maison d’arrêt et de correction. »
Sauf que la manière agaçait les responsables de la Mac de Mbour qui ont éconduit les produits emmenés. Eux ne font pas dans la politique. Tout acte qu’un politique doit poser pour le bien être des détenus doit être social. Pour étouffer vite « cette mésentente avec le régisseur, Maguette Sène lance le dialogue et convainc l’autorité. « Nous avons discuté et compris que les médias doivent montrer les dons. C’est une question de transparence, de devoir et de redevabilité. Parce que ces détenus ont les mêmes droits que les populations ayant la liberté d’aller et de venir à Malicounda. Ces dernières ont du courant, de l’eau. Pourquoi ces détenus ne devront pas être soutenus. Ces détenus surtout ceux qui sont de Malicounda ont les mêmes droits sur le budget de la mairie de Malicounda que je dirige. C’est notre devoir de les soutenir. »
Ainsi ajoute Sène, « nous devons comprendre qu’ils sont de dignes êtres humains. Peut-être qu’ils sont même meilleur que nous humainement. Non seulement ils peuvent se réjouir de ce que nous apportons comme aides, mais le fait qu’ils sentent que nous pensons à eux est plus rassurant réjouissant. Que Dieu nous en garde, mais nous pouvions être à leur place dans la prison. »
Pourquoi réellement la médiatisation ?
Maguette Sène revient : « nous avons voulu médiatiser parce que tout simplement les dépenses découlent du budget public et cela doit être transparent. La population que nous dirigeons doit savoir que ce que nous décaissons nous l’avons destiné à qui de droit. Et les hommes politiques doivent toujours procéder ainsi pour prôner la transparence. Ne serait-ce que pour dissuader ce qui soit sont de mauvaise foi.»
C’est clair et compris par les responsables de la Maison d’arrêt de Thiès. Et au finish tout est rentré dans l’ordre au grand bonheur des ayants droits.
« Directnews »