Depuis leurs terres d’origine identifié par le professeur Cheikh Anta Diop sur les berges du Nil, ou même plus loin de la lignée de Abu Dhar en Arabie, le lebou ne s’est jamais identifié à travers une communauté isolée, mais plutôt à travers un mouvement d’hommes et de femmes refusant toute forme d’oppression ou d’asservissement qui pouvait leur être imposée. Ils ont préféré migrer et s’implanter sur les rives maritimes inhabitées en son temps, refusant ainsi toute appartenance ou soumission aux royaumes de l’époque.
Installés sur le creux des falaises de Dakar, ils ont eu à lutter et à repousser les tentatives d’annexions et de de conquêtes des rois du Cayor. Et cette indépendance donna un cachet singulier à ce peuple à tel point que même le colon a dû signer avec eux un pacte d’entente cordiale pour pouvoir cohabiter en parfaite harmonie.
C’est ce même état d’esprit qui guida la collectivité à se doter d’une structuration démocratique avec la création de gouvernement à travers les « Ndomou Tank » (Jaraf, Saltigue, NdeyeDji Rew…) mais aussi de chambres représentatives avec ce qui est connu aujourd’hui sous les appellations de « Freys » et « Diambours »
Ainsi, dire que le lebou n’est pas ACTIVISTE est d’une absurdité grotesque et catastrophique surtout sortant de la bouche d’un lebou assujetti aux avantages materiels qui ont transformé son sang lebou en sang marron- beige. Mais cela ne surprend guère! Pour leurs intérêts personnels ils acceptent de ce mettre en marge de leurs valeurs. Notre éducation traditionnelle a été fondamentalement battie sur les valeurs de ’’NGOR’’, de partage mais surtout de LUTTE contre toute forme d’injustice .
Nous sommes et resterons une collectivité ouverte et c’est cette ouverture qui est à l’origine de la diversité des âmes qui peuplent la presqu’ile du Cap-Vert et qui donne à notre chère capitale Dakar, son cachet de ville multiculturelle.
Je suis lebou, Je suis activiste !