Le Parti démocratique sénégalais (Pds) vient de mettre en place une commission nationale de préparation des élections locales fixées au dimanche 23 janvier 2022. Cette commission composée de trente Secrétaires généraux nationaux est chargée de faire des propositions et des recommandations qui permettront de définir des stratégies globales et locales en perspective desdites élections. Mais Doudou Wade a déjà levé un coin du voile sur ce que prépare le PDS…
Doudou Wade, secrétaire général national adjoint chargé des conflits du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) est allé plus vite que la commission chargée de définir les stratégies globales pour les élections locales. Intervenant par téléphone sur le plateau de « la Matinale » de la SenTv (Dmédia), l’ancien président du groupe parlementaire libéral a affirmé que le Parti de Me Wade « est ouvert à toutes formes de coalitions avec des partis, des mouvements et des personnes » pour les élections locales » avant d’ajouter : « tous sauf…l’APR ».
Le PDS réitère son appel à une « coalition gagnante » comme en 2017 lors des Législatives. Doudou Wade de rappeler que le PDS a lancé cet appel pour une coalition aux locales depuis 2019 avant que ces dernières soient reportées. Mais les libéraux ne semblent pas tirer les leçons du passé. Le président Abdoulaye Wade doit rappeler ces partisans à l’ordre avant que l’erreur commise en 2017 ne vienne compromettre leurs chances aux Locales.
En 2017, Abdoulaye Wade avait lancé la coalition d’opposition Manko Wattu Sénégal. Mais cette dernière a implosé dans la dernière ligne droite. Malgré plusieurs réunions de la dernière chance pour tenter de trouver un compromis, les cadres du PDS et les partisans de Khalifa Sall, alors maire de Dakar, n’avaient jamais réussi à se mettre d’accord sur la personnalité devant conduire leur liste nationale commune aux législatives du 30 juillet 2017. Et de cette implosion est née « la coalition gagnante Wattu Sénégal ».
En l’Absence de Maître Abdoulaye Wade qui ne pourra pas figurer sur une liste électorale aux locales et de son fils Karim Wade empêché par la Loi n° 2018-22 du 04 juillet 2018 portant révision du Code électoral, le parti Démocratique Sénégalais aura un problème de leader puisque de nouveaux visages ont fait leur apparition après l’éviction de responsables emblématique comme Bara Gaye. Comment ces nouveaux responsables du PDS s’imposeront-ils dans une coalition alors qu’ils n’ont aucune légitimité politique ?
Mayoro Faye, le secrétaire général national adjoint chargé de la communication de la presse et de la veille médiatique a une chance à Saint-Louis parce qu’il jouit d’une légitimité politique dans la vieille ville de Saint-Louis. Ou encore Mamadou Lamine Thiam secrétaire général national adjoint chargé des élus Locaux qui peut faire valoir son expérience politique à Kébémer où il a été maire de 2009 à 2014. Mais ces cas de libéraux qui peuvent devenir maires sont devenus rares au PDS ou plusieurs anciens responsables ont été priés d’aller voir ailleurs.
Les cas de Lamine Ba, secrétaire général national adjoint chargé des cadres et Saliou Dieng, secrétaire général national adjoint chargé des structures et des mouvements de soutien ne sont pas évidents. Ces karimistes impopulaires feront difficilement l’unanimité autour de leurs personnes. Ils n’ont pas d’histoire politique et ne disposent d’aucun acquis électoral ; Où peuvent-ils être maires et quelle coalition va accepter de porter leurs candidatures ? Le PDS doit éviter encore une autre implosion à la veille des Locales.
La Rédaction de Xibaaru