Poursuivi pour le meurtre de son ex femme, Mouhamadou Moustapha Sall va désormais purger une peine de 12ans de prison. Cette affaire de crime a été évoquée ce lundi 17 Mai 2021 à l’audience de la chambre criminelle de Kaolack. L’accusé a comparu pour le meurtre de son épouse Mbossé Thiam qu’il avait poignardée à mort.
Les faits remontent au 27 novembre 2018, les éléments du commissariat central de police de Kaolack recevaient un appel téléphonique les informant qu’un homme avait poignardé une gérante d’un point de transfert d’argent au quartier Bongré. Le transport aussitôt effectué au lieu de travail de la victime où les faits s’étaient produits ainsi qu’au service des urgences de l’hôpital où elle avait été admise, a permis aux policiers de constater que celle répondant au nom de Mbossé Thiam avait reçu plusieurs coups de couteaux et se trouvait dans un état critique.
Les renseignements recueillis sur place par les policiers indiquaient que le suspect, identifié comme étant Moustapha Sall avait pris la fuite à bord d’un vélo-taxi. Suite à une mission, les éléments de la section de recherche dudit commissariat interpellaient, dès le lendemain, le conducteur du vélo-taxi répondant au nom Babacar.
Interrogé, il confirmait avoir effectivement transporté le nommé Mamadou Moustapha Sall de Kaolack à Diourbel moyennant la somme de 10.000francs. A Diourbel, il reçoit l’aide de son frère pour rallier Touba pour aller dans la capitale du Nord sans se faire arrêter, afin d’échapper à la justice sénégalaise.
Face aux magistrats de la chambre criminelle, l’accusé a reconnu les faits, mais précise qu’en aucun moment, il n’avait souhaité la mort de sa femme avec qui il a un enfant mais il voulait se venger des provocations de la victime et de son employeur. « J’étais parti dans le lieu de travail de ma femme uniquement pour récupérer l’extrait de naissance de mon fils comme le courant ne passait plus entre nous deux », a-t-il confessé.
L’avocat général, dans son réquisitoire, soutient qu’il y a une volonté manifeste de donner la mort et qu’il ressort de l’audition que Mouhamadou Moustapha Sall n’a exprimé aucun signe de regret. Ainsi, il a requis les travaux forcés à perpétuité contre l’accusé.
Après délibération, la cour, n’a pas retenu le chef d’assassinat mais plutôt de meurtre, et a condamné l’accusé à 12 ans de travaux forcés.