Les pourparlers se poursuivent autour du Grand Barrage de la Renaissance (GERD). Ce samedi, le président de la République démocratique du Congo (RDC) a entamé une visite au Soudan en tant que médiateur de l’Union africaine.
Félix Tshisekedi a rencontré le président du Conseil souverain en charge de la transition politique, Abdel Fattah al-Burhane, le Premier ministre Abdallah Hamdok et la cheffe de la diplomatie soudanaise, Mariam al-Mahdi. Les discussions ont porté sur le différend concernant le barrage de la Renaissance entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan.
En avril, Kinshasa a accueilli le dernier cycle de négociations entre les trois pays qui n’ont pas abouti. Khartoum a réaffirmé ce week-end son rejet de « toute action unilatérale » de l’Ethiopie, qui prévoit de poursuivre le remplissage du barrage. Addis Abeba soutient pour sa part que le GERD est vital pour répondre aux besoins énergétiques de ses 110 millions d’habitants.
Le Grand barrage sur le Nil est une source de tensions entre le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie depuis 2011. Khartoum et Le Caire le voient comme une menace pour leurs ressources en eau et font pression sur l’Ethiopie pour un accord contraignant sur le remplissage et la gestion de l’installation.
L’émissaire américain pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, également en visite à Khartoum, a abordé cette question avec les dirigeants soudanais, de même que les tensions frontalières entre le Soudan et l’Ethiopie.
Khartoum et Addis Abeba se disputent le territoire frontalier d’Al-Fashaga connu pour ses terres fertiles, où des milliers de cultivateurs éthiopiens se sont installés alors qu’il est revendiqué par Khartoum. Les deux pays s’accusent mutuellement de violences et de violations territoriales.