Le peuple tchadien doit prendre son destin en main.
Telle a été la préconisation d’un responsable de l’union africaine mardi.
Pour Mohamed Idriss Farah, chef de la mission d’enquête de l’UA sur la situation politique et sécuritaire du pays, c’est au peuple tchadien de sortir le pays de la crise :
Il est bien évident que c’est d’abord aux Tchadiens et aux Tchadiennes de vouloir sortir leur pays des difficultés. L’Union africaine, les partenaires de manière générale seront là pour aider mais surtout il reviendra à eux de s’entendre politiquement. »
Une entente politique qui a justement été vivement encouragée par l’ex-président Goukouni Wedeye, à la tête du pays de 1980 à1982.
Deux semaines après la mort du président Idris deby itno, Goukouni a en effet appelé un dialogue inclusif, pour sauver le Tchad.
Ces négociations devraient selon lui intégrer les rebelles.
Les rebelles du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT) ont monté une offensive en avril, menaçant d’avancer sur la capitale N’Djamena, avant que l’armée ne les repousse.
« Bien sûr le conseil était divisé, les uns pensant qu’il fallait tout de suite appliquer les textes et le protocole du Conseil de paix et de sécurité. Les autres disant il faut qu’on examine et il faut qu’on donne un plus de temps parce que la situation ne concerne pas seulement le Tchad mais un ensemble beaucoup plus grand. » a déclaréMohamed Idriss Farah, chef de la mission d’enquête de l’UA sur la situation politique et sécuritaire du Tchad.
Pourtant, le chef de la junte, Mahamat, le fils de feu le président Deby, a juré d’éradiquer les forces rebelles et a exclue toute négociation.
Dimanche, la junte, officiellement connue sous le nom de Conseil militaire de transition (CMT), a nommé son gouvernement provisoire.