Lors de la présentation du rapport annuel sur les droits humains, l’administration Biden a fait savoir qu’elle comptait défendre les droits de l’homme partout dans le monde, chez ses adversaires comme ses partenaires.
« Les droits de l’homme seront au cœur de la diplomatie américaine. » C’est la promesse faite par le secrétaire d’État américain qui présentait ce mardi 30 mars le rapport annuel sur les droits humains. Antony Blinken a notamment insisté sur le génocide commis contre les Ouïghours en Chine. Mais il a aussi évoqué la répression en Birmanie, les arrestations d’opposants en Russie, les atrocités dans la région du Tigré en Éthiopie ou au Yémen.
Le secrétaire d’État a déclaré que l’administration Biden s’opposerait aux violations des droits de l’homme partout où elles se produisent, que ce soit chez des partenaires ou chez des adversaires des États-Unis.
L’administration américaine souhaite ainsi contraindre « réellement les autres gouvernements à réfléchir sérieusement à la manière dont ils devront aborder ce problème », explique à RFI Lisa Peterson, secrétaire d’État adjointe en charge des droits humains.
Tolérance zéro
« Certains ne voudront pas travailler avec nous mais d’autres voudront travailler avec nous et ils devront déterminer, au fur et à mesure que nous mettrons en évidence des domaines de préoccupation dans leur pays, comment ils vont répondre à ces préoccupations et essayer de maintenir nos relations à l’avenir », ajoute-t-elle.
Actuellement, l’administration Biden cherche une procédure pour « être certain que dans les pays à travers le monde à qui nous vendons des armes ou nous fournissons une assistance sécuritaire, la question des droits de l’homme est vraiment prise en compte et considérée, et ce quelle que soit notre relation avec ces pays », précise la secrétaire d’État adjointe.
« Trop souvent ces dernières années », les « défenseurs des droits humains n’ont entendu que le silence de notre part », a déclaré Antony Blinken, dans une attaque contre la politique étrangère de son prédécesseur Mike Pompeo, secrétaire d’État dans l’administration Trump, avant de marteler : « Nous ne resterons pas silencieux ».