Malgré la signature en septembre dernier d’un accord entre le gouvernement et les États fédéraux, les désaccords persistent sur l’organisation des élections. Celles-ci n’ont toujours pas eu lieu alors que le mandat du chef d’État a expiré le 8 février. Ces dernières semaines, la communauté internationale a lancé plusieurs appels pour la tenue d’élections. Dernier en date vendredi 19 mars : celui des Etats-Unis qui s’inquiètent pour la sécurité et le développement du pays. Un appel qui a suscité une réaction quasi-immédiate du président Farmajo.
Coup de pression d’Antony Blinken, secrétaire d’État américain aux dirigeants somaliens. Ce vendredi, il a appelé les autorités somaliennes à « mettre de côté leurs objectifs politiques » afin de « trouver un accord pour mettre en place des élections immédiatement ».
Le président Mohamed Abdullahi Farmajo a aussitôt réagi. Et invité, dans la foulée, les chefs des États Fédéraux à se rencontrer lundi et mardi pour finaliser le processus électoral.
Un appel qui intervient alors que le chef de l’État somalien fait face depuis jeudi à une opposition plus unie. Les chefs des régions semi-autonomes du Jubaland et du Puntland ont rejoint les candidats à la présidentielle et des membres de l’opposition pour former une coalition. Objectif : garantir la tenue d’élections libres et équitables dans la paix. Et assurer une stabilité politique.
Plusieurs rencontres entre les deux camps ont déjà eu lieu par le passé. Mais sans succès. La méfiance reste très forte. Les membres de la coalition accusent notamment le président d’enfreindre la Constitution en restant au pouvoir. Alors que des différends importants sur l’organisation des élections persistent.