Régulièrement évoqué, sans cesse repoussé, le procès sur les circonstances de l’assassinat de Thomas Sankara, leader de la révolution burkinabé et douze de ses compagnons, semble plus que jamais proche.
Vers l’élucidation
Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons étaient criblés de balles par un commando au Conseil de l’Entente alors épicentre du pouvoir à Ouagadougou. Un crime odieux dont les tenants et aboutissants demeurent méconnus sur influence du régime de Blaise Compaoré qui avait alors succédé à son ancien camarade à la tête du pays. Après 33 ans d’attente, les choses semblent enfin bouger.
Le juge d’instruction en charge de l’affaire au tribunal militaire de Ouagadougou a bouclé son enquête fin 2020. Et en janvier s’est tenue l’audience de confirmation des charges contre les inculpés, dont le délibéré est attendu pour le 12 avril.
Les charges retenues contre les accusés seront officiellement prononcées à partir de cette date. C’est à la suite de la chute de Blaise Compaoré en 2014 que les autorités de transition ont ouvert une enquête pour satisfaire une demande populaire car Thomas Sankara demeure une icône dans son pays.