Les forces de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord, qui réunit principalement les USA et les alliés occidentaux), devraient rester en Afghanistan pour un moment encore, malgré les plans de retrait initialement annoncés l’an dernier.
Le Secrétaire général de l’Organisation, Jens Stoltenberg, a en effet expliqué récemment que les troupes (quelque 2500 Américains, sur 9600 militaires de 36 Etats membres de l’OTAN, ou partenaires de l’Alliance), ne se retireront pas de ce pays d’Asie centrale, avant le “moment opportun”.
Cette annonce survient alors que les ministres de la Défense des États membres de l’Alliance, doivent se réunir aujourd’hui, pour faire une première prise de contrat avec la nouvelle administration Biden.
Pour l’OTAN, le désengagement d’Afghanistan reste un épineux casse-tête, notamment sur le plan financier, avec la mission Resolute Support. Bien que les troupes étrangères doivent en principe se retirer avant le 1er mai, selon l’accord conclu en 2020 avec les talibans par l’administration Trump, et bien que «personne [n’aie] envie de rester», selon Jens Stoltenberg, les conditions sont loin d’être réunies, avec notamment une vague d’assassinats dans le pays, imputée au Talibans, en conflit avec le pouvoir central de Kaboul depuis plusieurs décennies, en violation de l’accord.
Les Occidentaux sont donc confrontés à un choix : quitter le pays à la date prévue, ou poursuivre la mission, dans un environnement hostile car les talibans ont promis la guerre, passé cette date. Une patate chaude qui va revenir à Joe Biden et son administration.
En attendant, l’Alliance semble se faire assez peu d’illusions sur ce dossier. En effet, concède Stoltenberg, «cette guerre n’est plus gagnable, mais l’OTAN ne peut se permettre de la perdre piteusement».
Ayi Renaud Dossavi