Sommaire
- Nutrition : les vertus explosives du piment !
- Bienfaits du piment pour la santé
- Autres utilisations du piment
Le piment a la mauvaise réputation de transformer n’importe quel plat en coulée de chaux dans votre estomac. Néanmoins, s’il est connu et utilisé depuis au moins 7 000 ans en cuisine, il y a sûrement une raison.
On peut en effet l’utiliser frais, séché, en poudre. Et l’introduire dans de nombreuses préparations tant culinaires que cosmétiques. Il connaît aujourd’hui un grand succès à travers le monde, même si sa consommation est inégale en fonction des pays. Alors désensibilisez-moi ce palais, et découvrez toutes les vertus du piment !
Nutrition : les vertus explosives du piment !
Le piment est une source de :
- Vitamine C : propriétés anti-oxydantes, soutient le système immunitaire, favorise l’absorption du fer et aide à la cicatrisation.
- Vitamine E : stoppe les phénomènes d’oxydation dans notre organisme. Certaines variétés de piment sont une bonne source d’α-tocophérol qui serait impliqué dans un rôle de prévention de certains cancers, de maladies cardiovasculaires et alzheimer.
- Vitamine A : sous forme de β-carotène, qui facilite le métabolisme,
- Vitamine K : aide à combattre les hémorragies et les différents troubles hépatiques.
- Vitamine PP : reste inaltérée dans le piment séché.
- Minéraux : fer, cuivre, manganèse, magnésium et potassium.
À noter : les doses de piment consommées étant le plus souvent réduites, le rôle des vitamines et minéraux qu’il contient reste assez limité.
Le piment est surtout connu pour contenir de la capsaïcine, substance qui lui confère son goût piquant et est à l’origine d’une part importante de ses vertus sur la santé.
Il contient également deux autres anti-oxydants : la lutéoline et la quercétine. Ces flavonoïdes faisant l’objet de nombreuses études pour mieux cerner leur potentiel santé qui semble très prometteur.
Bienfaits du piment pour la santé
Capsaïcine et santé
La capsaïcine augmente la sensation de satiété et le métabolisme basal, ce qui permet de réduire l’apport alimentaire, un atout pour les personnes surveillant leur poids. Ce composé a été reconnu par la médecine pour différentes propriétés :
- antibactériennes ;
- antiseptiques ;
- diurétiques ;
- sudorifiques ;
- digestives ;
- anti-convulsives.
Aujourd’hui, la capsaïcine et autres flavonoïdes sont largement étudiés pour leurs potentielles propriétés anti-cancer, sur les maladies cardiovasculaires. Ces propriétés ont été mises en avant in vitro et sur le modèle animal, reste à valider le modèle humain.
À noter : plus le piment est fort, plus il contient de capsaïcine.
Poivrons et piments confondus, 60,5 % de ceux qui ne sont pas issus de l’agriculture biologique présentent des résidus de pesticides (1,7 % dépassent les seuils européens à ne pas dépasser). Il est donc préférable de se conformer aux recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique qui, dans ses repères nutritionnels de février 2017, précise que « le BIO est un mode de production limitant les intrants et constitue à ce titre un moyen de limiter l’exposition aux pesticides » (source : ONG Générations futures dans son rapport du 6 juin 2019).
Autres vertus du piment
Le piment possède de nombreuses autres vertus :
- Il soigne rhume et autres grippes et, appliqué sur la peau, soulage l’arthrite, les rhumatismes et la dystrophie (trouble de la croissance d’un organe).
- Il diminue le besoin en insuline après un repas et a donc un rôle intéressant dans la lutte contre le diabète (American Journal of Clinical Nutrition, 2006).
- Il élève les taux sanguins d’adrénaline et de noradrénaline, ce qui lui vaut sa réputation d’aphrodisiaque.
- Il réduit le cholestérol sanguin, l’agrégation plaquettaire et les triglycérides et est donc un atout dans la protection contre l’arthérosclérose.
- Il libère des endorphines et déclenche alors une sensation de bien-être, c’est pourquoi il peut parfois être considéré comme une substance entraînant une dépendance.
À noter : n’appliquez jamais de piment sur une plaie.
Des perspectives à valider
Des études ont été menées mais demandent à être confirmées pour le modèle humain, notamment sur le rôle du piment :
- Dans le processus contre la douleur : la capsaïcine détruirait les récepteurs à la douleur (Cell, 2014), Toutefois, selon la revue Prescrire, la capsaïcine en patchs (Qutenza®) utilisée dans les douleurs neuropathiques est à peine plus efficace qu’un placebo alors qu’elle expose à des irritations, des douleurs importantes et des brûlures.
- Sur ses effets anti-cancérigène et anti-mutagène : prévention contre le cancer, les maladies cardiovasculaires, l’AVC (Cancer Research Magazine, 2006),
- Sur son effet sur le sommeil et l’endormissement.
Effets délétères du piment
S’il possède de nombreuses vertus, le piment n’est pourtant pas la panacée et il convient d’éviter de le consommer lorsqu’on souffre :
- du syndrome de l’intestin irritable ;
- de reflux gastro-œsophagien ;
- d’ulcère déclaré à l’estomac ou d’hémorroïdes.
Consommé en trop grande quantité, il peut déclencher des nausées .
À noter : il existe peu de données sur l’emploi du piment chez les enfants de moins de 2 ans, par conséquent, évitez de vous en servir.
Autres utilisations du piment
Le piment est aussi utilisé au jardin comme composé écologique :
- Il devient répulsif contre les souris, les écureuils ou les lapins.
- Il est inclus dans la composition de différents insecticides et permet de raviver les couleurs des flamants roses ou des poissons koï !
S’il reste de nombreuses pistes à confirmer, le piment apparaît comme un aliment santé puisqu’il permet de lutter contre nombre de maux quotidiens ou maladies chroniques.
Des perspectives intéressantes s’ouvrent donc, notamment la lutte contre le cancer où il pourrait devenir partie du traitement (Future Med. Chem., 2013).