L’aéroport de Djibouti accueille une nouvelle plateforme de fret aéro-maritime. Ce projet issu d’un partenariat entre Djibouti et l’Ethiopie, a pour objectif de récupérer la moitié des marchandises venant de Dubaï pour l’Afrique.
Les compagnies aériennes Ethiopian Airlines et Air Djibouti se sont associées avec le port de Djibouti afin de proposer une plateforme de fret aérien et maritime depuis l’aéroport de Djibouti. L’objectif est de récupérer une partie des marchandises qui arrivent à Dubaï en bateau pour être acheminées sur le continent africain par avion. La nouvelle plateforme de fret va permettre de réduire le temps mis par les compagnies maritimes pour le transport des marchandises.
Le port de Djibouti a pour principal intérêt commercial le débouché maritime de l’Ethiopie. Par cette collaboration, Djibouti veut attirer le trafic maritime vers ses ports, et devenir ainsi une destination incontournable de l’Afrique de l’Est. Pour Ethiopian Airlines, il s’agit de poursuivre le développement de sa flotte de 11 avions-cargos, et renforcer sa position sur le segment du fret aérien en Afrique.
Chaque année, 850 000 tonnes de marchandises destinées à l’Afrique transitent par l’émirat de Dubaï. Les marchandises déchargées par bateau rejoignent l’Afrique par voie aérienne. Les deux partenaires espèrent ainsi mettre la main sur la moitié de ce volume, en positionnant le port maritime de Djibouti et les compagnies aériennes Ethiopian Airlines et Air Djibouti au centre de ces opérations.
Selon FranceInfo, cette nouvelle voie de fret va permettre aux deux pays de nouer de nouveaux partenariats commerciaux avec la Chine. Les marchandises chinoises assurent la moitié du fret aérien venant de Dubaï à destination de l’Afrique, et la Chine est présente dans de grands travaux d’infrastructures de Djibouti. On la retrouve notamment dans la construction du chemin de fer entre Djibouti et Addis-Abeba, dans le projet d’une zone franche sur le nouveau port, et la construction de la future cité d’affaires de Djibouti en lieu et place de l’ancien port du pays. Ce qui laisse présager une possible récupération des marchandises chinoises qui passent par Dubaï.
Aïsha Moyouzame