Avec son corps massif, sa tête imposante, sa bouche épaisse et sa queue arrondie, le mérou a un aspect facilement reconnaissable. En réalité, le terme « mérou » regroupe plusieurs dizaines d’espèces distinctes, dont la plus commune est le mérou brun. De couleur marron-gris, il peut mesurer jusqu’à 2,6 mètres et peser près de 400 kilos. Animal vorace, il se nourrit surtout de mollusques, de poulpes et de petits poissons.
COMMENT ME RECONNAÎTRE ?
Il existe 87 espèces de mérou répertoriées à travers le monde. Le mérou peut être de taille et de couleur très différentes selon son origine. Ainsi, les mers tropicales abritent des mérous plus colorés tels que le mérou céleste ou le mérou rouge. La mer méditérannée abrite quant à elle le célèbre mérou brun.
Le mérou possède une tête massive aux yeux proéminents et 3 épines operculaires bien marquées. Son ouverture buccale est très large, la mâchoire inférieure est proéminente et des taches claires rayonnant autour de l’œil (larmes et « Y » permettant l’identification de chaque individu).
La nageoire dorsale unique est caractérisée par 11 épines suivies vers l’arrière de 13 à 16 rayons mous. La nageoire anale est armée de trois épines qui sont clairement visibles. La queue, (nageoire caudale) large et arrondie finit par une bordure blanche distincte.
Le mérou brun a une coloration brunâtre parfois gris foncé à gris clair, voire rougeâtre avec des taches claires irrégulières en « nuages » et formant parfois des bandes claires verticales et diffuses. Les grands individus (vieux mâles) sont brun uniforme.
MA PARTICULARITÉ
L’une des particularités du mérou est qu’il possède une glande hermaphrodite. Celle-ci est capable de produire des gamètes femelles puis mâles. Le poisson n’a pas de sexe déterminé jusqu’à l’âge de 4 ou 5 ans. Entre 5 est 12 ans, il devient femelle, puis mâle jusqu’à la fin de sa vie. En outre, il lui arrive de changer de sexe, notamment lorsqu’il n’y a plus de mâle dominant. On parle alors d’un mode de reproduction protérogynique.
MON ALIMENTATION
Le mérou est un carnacier qui affectionne particulièrement les autres poissons et parfois les gros crustacés ou mollusques (poulpes et seiches).
Attention, dans les mers tropicales, la chair du mérou peut être atteinte par la ciguatera, le rendant toxique pour l’homme.
MON HABITAT
Rocheux, en particulier près de tout endroit où il peut facilement se dissimuler (faille, dalle, éboulis et cavités diverses).
Le mérou se rencontrer entre 1 et 300 mètres de profondeur.
OÙ ME TROUVER ?
On rencontre le mérou dans toutes les mers tropicales et tempérées du globe.
Le mérou géant, aussi appelé Potato Cod (Epinephelus tukula) se rencontre autour de la grande barrière de corail australienne et à Sodwana Bay en Afrique du sud.
En Méditerranée, l’emblématique mérou brun est un peu partout. Mais en dehors des réserves, il est timide, voire fuyant. Privilégiez donc, en France, les endroits protégés tels que Port-Cros (îlot de la Gabinière), le parc national des Calanques (îlot des Moyades), la réserve naturelle des Lavezzi en Corse (site de Mérouville) ou encore celles espagnoles (Cap de Creus, Estartit ou îles Mèdes, etc.). En France, un moratoire le protège depuis 1993.