Dans une longue lettre avec des « tontons » à en plus finir, Diary SOW donne de ses nouvelles. Après plus de deux semaines d’inquiétude générale, d’interrogations persistantes et de suspicions malveillantes, l’enfant prodige a enfin refait surface…
« Mon départ n’est pas aveu de faiblesse. Tonton, sache néanmoins que s’il m’avait été possible de faire autrement, je n’aurais pas agi ainsi. Je n’aurais jamais cru que mon nom allait alimenter autant de débats, qu’autant de gens allaient s’inquiéter », explique-t-elle. Ainsi, pour celle que les médias appellent « la meilleure élève » du Sénégal, disparaitre comme par enchantement pouvait passer inaperçu. Diary SOW est-elle consciente que sans cette histoire de disparition, nom n’allait certainement pas alimenter autant de débats ? En outre, « la meilleure élève » du Sénégal a répondu à toutes les questions sauf à la plus fondamentale : où est-ce qu’elle est ? Car, jusque-là, les indices qu’elle indique avoir laissés derrière n’ont permis à personne de trouver sa trace même pas à la police française. A la lecture de sa correspondance, beaucoup de Sénégalais sont tombés des nues. Leur déception est à la mesure de l’inquiétude qui a suivi l’annonce de la disparition.
Et cette affaire Diary SOW ressemble à bien des égards à celle de Cheikhou Sharifou. Non pas parce que les deux personnages sont comparables mais parce qu’ils sont parvenus à subjuguer les Sénégalais avant de susciter en eux une grande déception. En visite au Sénégal le 21 mai 1999, Cheikhou Sharifou, un garçonnet Tanzanien présenté comme un prophète, avait émerveillé les Sénégalais, en dépit des mises en garde de Sidy Lamine NIASS. Le réveil fut terrible quand la vérité a éclaté montrant que le jeune en fait était un imposteur.