Des informations sur la toile relatives à la radiation d'un membre de la police nationale suite à une ou des fautes qu'il aurait commises font état de beaucoup d'émotion chez les uns et les autres et ayant occasionné, même motivé un élan populaire de solidarité financière à l'égard de l'intéressé. C'est cela le SÉNÉGAL. Le Sénégal d'entraide et de partage quand il le faut. On n'en est pas contre et même mieux on y participera pour l'assister dans la nouvelle voie qu'il aura lui-même choisi au détriment de la police.
J'ai l'habitude de dire que notre pays est jusqu'à présent sur la voie de se façonner. Il n'est pas prêt. De société animiste, nous avons été islamisés, puis avec la colonisation d'autres ont été évangélisés, tandis que d'autres sont restés païens. Jusque là, des fondamentaux sont entrain d'être posé et corrigé pour en faire une société modèle à tout point de vue.
Tout Homme croit. La foi est innée en l'homme. Notre professeur de philosophie pour attayer cet argument disait: " même ceux qui ne croient pas, croient en ce qu'ils ne croient en rien"😂.
Ainsi, avec 90% de musulmans, notre société connaît en son sein des chrétiens, des catholiques, des protestants, des païens, des animistes, des mourides, des tidianes, des khadres, des layenes, des niassenes, des thiénabas, la liste est longue et au final constitue une diversité enrichissante accentuée par un dialogue permanent.
Mieux, le Sénégal, jeune république en 1960, soucieuse d’une société où reigne la tolérance et une paix sociale inscrit dans sa constitution LA LIBERTÉ DE CULTE.
Mais dans ce soucis de vouloir préserver à jamais cette paix sociale, il se barricade en se déclarant dans la même constitution UNE REPUBLIQUE LAÏQUE. Que tous les sénégalais sont libres et égaux devant l'autorité de l'Etat et quelques soit leur appartenance religieuse. Et ceci ne peut se réaliser que si Le service public d'Etat également neutre et que ses membres s'abstiennent d'afficher publiquement leur appartenance religieuse surtout lorsqu'ils sont porteurs d'uniforme que leur a doté L'ÉTAT.
Ceci, toutes les écoles de formation militaires et paramilitaires l’ont enseignée et rappelée aux recruts.
NEUTRALITÉ_IMPARTIALITÉ_ET_LAÏCITÉ
Neutralité et impartialité ne veut pas dire leur priver de leur liberté fondamentale de culte en dehors des heures de service. Au contraire, la preuve dans certains services de police, vous y trouverez des lieux de cultes. Également, à chaque Grand événement religieux du pays, des centaines de policiers sollicitent des autorisations d'absence pour aller célébrer et ils sont libérés. Mieux, quelquefois des bus de la police sont affrétés pour l'occasion. D'autres qui ne peuvent bénéficier de ces permissions (parceque que tout de même il faut que la couverture sécuritaire de l'événement soit assurée) sont désignés dans la mission de sorte qu'il pourront bénéficier de leur temps de repos pour aller faire leur ziar et autres.
Au vu des réalités du pays, cet aspect est fondamentalement pris en compte dans la gestion des hommes et dames servant à la police nationale par les autorités en général et les autorités de police en particulier.
En philosophie juridique, la laïcité consiste à évacuer complètement la présence religieuse de la sphère civique en raison du principe de la séparation entre la religion et l’État, dans une perspective de droits collectifs.
Soulignons-le : lorsqu’un citoyen fait le choix de devenir policier, il doit accepter de mettre de côté une part de son individualité dans l’exercice de ses fonctions pour incarner la force effective et littéralement armée de l’État face aux citoyens, de manière neutre et d’apparence neutre. Par exemple, l’expression d’une affiliation politique y est interdite — et si une personne ne peut accepter l’idée de s’empêcher d’afficher ses idéologies partisanes au quotidien, le métier de policier n’est tout simplement pas fait pour elle. On peut dire exactement la même chose pour l’affichage religieux.
CHARGE_CIVIQUE
Mais il y a plus. Être policier est plus qu’une fonction, c’est une charge civique. En tant que gardiens de l’ordre et de la paix publique, c’est au nom de la collectivité tout entière que les policiers ont le pouvoir légal d’employer la force pour imposer l’obéissance et contraindre physiquement au respect de la loi. Armés, ils ont même dans les cas les plus extrêmes le droit de faire feu et de tuer si les circonstances sont suffisamment graves pour le justifier.
Il est incohérent avec les fondements les plus élémentaires de la laïcité de permettre à une personne incarnant l’autorité de l’État et disposant d’un si grand pouvoir de le superposer dans le regard public à une manifestation religieuse.
Jusqu'à ce jour samedi 16 janvier 2021, moi je considère et je crois fermement que le modèle social sénégalais que nous avons, adhère à une conception davantage républicaine et collective des droits fondamentaux. Et que la constitution Notre propre Charte des droits et libertés veut en son sein nous garantir des libertés et droits fondamentaux qui s’exercent dans le respect des valeurs démocratiques, de l’ordre public et du bien-être général des citoyens.
Dans la perspective légitime de notre tradition juridique et sociétale, notre population dispose d’un droit à un État qui subordonne la liberté religieuse individuelle de ses agents de police au respect du droit collectif du peuple à une force policière laïque, affichée comme telle et exempte de tout message religieux, même passif.
Il s’agit d’une réalité sociojuridique fondamentale a notre peuple — traduisant un droit collectif à la laïcité policière tout aussi fondamental. L’idée d’un policier célébrant d’abord son « je » dans l’individu et sa religion, en y soumettant le regard de la collectivité qu’il a le devoir de servir, choque les fondements mêmes de la tradition juridique.
#RADICALISME_ET_FANATISME
En France, on parle de radicalisme, mais au Sénégal le mal de certains disciples est le fanatisme. Un tidiane peut se voir son dossier trainer dans un commissariat et conclure, mane kay betouma sakh, bama dougué si bureau ba guiss fa Foto Serigne Nangam bi la kham ni dalou ma ci.
Il est inadmissible de concevoir certaines pratiques non orthodoxes et incompatibles avec le port de l’uniforme. Il en est de même au port de signes religieux ostentatoires par les représentants de l’État disposant d’un pouvoir de contrainte comme les policiers, douaniers, gendarmes, gardiens de prison etc de porter une HIJAB (que les dames reclament), de croix du christ, de chapelet au cou ou à la main, de NDIEL (image de marabout ou d’écriture ou tout autres signes) sont bannis. Dans les rangs, il ne doit apparaître sur les uniformes que ce que l’administration de ces corps a doté. Par conséquent tout attitude proscrites ou attribut de plus ou de moins sur l’uniforme constituent une faute: manquement dans la manière de servir/ manquement dans le port de la tenue. Donc passible de sanction. Et cela devient une circonstance aggravante lorsque son auteur est habitué des faits ou défie l’autorité qui l’appelle à l’ordre.
Un élément d'interventions que le devoir appel et qui dit à son Supérieur , je ne peux pas rejoindre le service car SERIGNE BI YEWEGOUMA, Ou bien damay KHADARA ba nopi ou je dois d'abord aller à la messe ou prier tisbar d'abord est inadmissible dans nos rangs.
Un policier IBADOU RAHMANE qui refuse de serrer la main de sa collègue etc Ces faits sont seulement scandaleux.
En Centrafrique, durant la crise inter religieuse entre 2012 et 14, il y eu une fracture de l'armée, des membres des FDS fanatiques se sont emparés de leurs armes de service pour participer au génocide et assassiner leur compatriotes chacun du coté de la religion dont il appartient.
Or le rôle primordial des FDS devait être de protéger les personnes et leurs biens et non pas de partie prise .
Des militaires, policiers, gendarmes mourides, tidianes, khadres, layennes affichés et fanatiques n’hésiteraient point ou en tout cas difficilement de prendre parti si par malheur il arriverait une tension inter tarikha o SÉNÉGAL. Que Dieu nous en garde. Ils répondront à l’appel du marabout avec les moyens de l’état mis à leur disposition pour nouir.
Donc Faisons très attention à ce que nous encourageons. Pensons encore une fois a la diversité sociétale et prenons en compte le tout y compris les minorités silencieuses.
COMPARAISON_N_EST_PAS_RAISON
Dans la même foulée, j'ai vu des gens véhiculer des images d'hommes politiques, d'autorités policières ou militaires étrangères ou même de groupes de policiers ou gendarmes locaux à genoux ou assis à terre dans le salon de marabouts.
Je voudrais rappeler ces trois choses à ces internautes:
1/_ le pouvoir des autorités religieuses et coutumières et leur importance n’est plus à démontrer au Sénégal.
2/_ Même aux nations unies, avant d’intervenir dans nimporte quel pays du monde dans le cadre de maintien de la paix, des moniteurs vous enseignent à respecter les cultures du pays hôte. Ce respect est valable pour toutes les cultures. Si saluer un marabout en se prosternant est une culture à Touba ou a Tivawone, ne pas se conformer à cette pratique serait incommode et reviens à renier une partie de sa propre culture et ceci est valable pour quiconque et quelque soit son grade ou sa personnalité.
Il en est de même pour un groupe de policiers affecté chez le marabout, si après fin de mission, le marabout a demandé a les rencontrer pour remerciements au service rendu durant l’événement et leur formuler des prières. C’est tolérable.
Par contre, Il en est tout autre lorsque la personne porteur d’uniforme munie de ses insignes extérieures apparentes à sa qualité d’agent de police, représentante de l’Etat sur un lieu pour y assurer un service d’ordre se prosterne d’initiative publiquement en plein service.
3/_ l’audience : toute personne qui vous invite ou que vous sollicitez, vous ne pourrez occuper que la place qu’il vous est réservée pour la visite et ça peut-être un fauteuil, une chaise, une natte.
Le maire Talla Sylla de Thies, qui préfère le bureau traditionnel d’à même le sol, si vous sollicitez une audiance ou s’il vous invite dans son bureau sans chaise, qu’allez vous faire?😁
Donc évitons certains jugements de valeur et de comparaisons incomparables.
MISSION_ONUSIENNE_ET_PRATIQUES_RELIGIEUSES
Pour finir, de grâce arrêtons les gars dans les missions de porter l’uniforme, se mettre en kourel diangue KHASSIDA ou KHADARATOUL DIOUMA, se laisser filmer et de les poster dans les réseaux sociaux. Nul n’est interdit de pratiquer sa foi mais d’en épargner l’uniforme pour autant que possible. Et ces dahira, Au retour de la mission, ont tendance à aller faire le ZIAR à leur marabout mais de grâce, comme que cette visite n’est ni un service commandé, ni pour le compte de la hiérarchie, mais de convenance personnelle DE GRÂCE, ALLEZ Y EN TENUE CIVILE.
Les présidents de DAHIRA sont directement interpellés. Cela y va de l’intérêt de nos cadets qui ne comprennent pas ce qu’on ne leur dit pas.
Mbissane FAYE