À un peu plus d’un mois du démarrage des épreuves du baccalauréat 2025, prévu pour le 1er juillet, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdourahmane Diouf, a livré ce lundi les chiffres clés et les enjeux de cette session, lors d’une réunion préparatoire à Diamniadio.
Un effectif record et une prédominance des séries littéraires
Ce sont au total 166 400 candidats qui sont inscrits pour cette session, dont 52,07% issus de l’enseignement public. La répartition par séries met en lumière une tendance marquée : les séries littéraires concentrent 137 046 candidats, contre seulement 26 630 inscrits dans les séries scientifiques, soit un taux de 16%. Une dynamique qui interroge sur l’orientation académique des élèves et la valorisation des filières scientifiques.
Une faible représentation des filières techniques
Le ministre a également pointé du doigt la faible représentativité du baccalauréat technique, qui ne regroupe que 2,7% des candidats. Certaines académies comme Kaffrine, Louga, Matam et Sédhiou n’enregistrent même aucun candidat dans cette filière. Un constat préoccupant que M. Diouf attribue à un manque d’investissement privé dans le secteur de la formation technique et professionnelle.
Une logistique de grande ampleur
L’organisation de cette session mobilise une logistique colossale : plus de 4,9 millions d’épreuves à imprimer, 80 000 diplômes à produire, 480 centres d’examen et 506 jurys répartis sur le territoire national, selon le directeur de l’Office du Bac, Bamba Gueye. Pas moins de 167 765 dossiers issus de 1334 établissements, y compris les 16 Centres Académiques d’Orientation Scolaire et Professionnelle (CAOSP), ont été minutieusement vérifiés.
Transparence, rigueur et professionnalisme au cœur de l’évaluation
Le ministre a salué le travail de l’Office du Bac, soulignant son rôle central dans « la mise en œuvre rigoureuse et équitable de cette évaluation nationale ». Il a également insisté sur la nécessité d’un baccalauréat juste, transparent et exigeant, à la hauteur des ambitions éducatives du pays.
Pour marquer le coup d’envoi des examens, Abdourahmane Diouf se rendra à Matam, région qui s’est illustrée en tête du classement national lors de la session 2024.