À l’approche de l’hivernage, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement intensifie ses actions pour prévenir les inondations dans les zones les plus vulnérables du pays. Le ministre Cheikh Tidiane Dièye a annoncé vendredi le lancement de travaux d’endiguement dans plusieurs localités sensibles du département de Bakel et de la vallée du fleuve Sénégal, notamment à Podor.
Lors d’un déjeuner d’échanges avec la presse, le ministre a expliqué que la Direction de la Prévention et de la Gestion des Inondations (DPGI) est déjà à pied d’œuvre dans les cinq communes de Bakel qui avaient été fortement touchées par les crues de l’année dernière. « Cette année, nous avons ciblé les zones les plus à risque pour sécuriser les populations », a-t-il assuré.
Ces travaux, exécutés en collaboration avec le Génie militaire, visent à ériger des systèmes d’endiguement pour contrôler le passage des eaux et prévenir une montée incontrôlée du fleuve Sénégal. À Podor, des aménagements similaires sont en cours afin de limiter les risques liés à la crue pendant la saison des pluies.
Le ministre a également souligné le rôle de l’Office des lacs et des cours d’eau (OLAC), qui intervient notamment à Bakel pour réhabiliter mares et marigots, essentiels à la gestion naturelle des eaux pluviales.
Par ailleurs, des lâchers d’eau préventifs sont envisagés au barrage de Manantali, en concertation avec l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), pour éviter d’atteindre la cote maximale.
Conscient que ces problèmes structurels nécessitent une réponse sur le long terme, Cheikh Tidiane Dièye appelle à la patience tout en réaffirmant l’engagement de l’État : « Ce qui va régler définitivement ce problème prendra du temps, compte tenu des contraintes budgétaires. Mais des efforts concrets sont en cours ».
Le ministre prévoit d’effectuer en juillet une tournée d’inspection à l’intérieur du pays pour évaluer l’état d’avancement des installations et s’assurer que tous les dispositifs sont opérationnels avant les premières grandes pluies.
Ces actions s’inscrivent dans une stratégie nationale de prévention des inondations, combinant aménagement du territoire, gestion proactive des eaux et renforcement des infrastructures, dans un contexte où les aléas climatiques rendent les populations rurales particulièrement vulnérables.