Dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre le Sénégal et la Gambie, le Projet d’accélération de la prévention et de l’élimination des violences basées sur le genre (VBG), ainsi que de la promotion de la santé de la reproduction, a été officiellement lancé. L’atelier inaugural a été présidé par Monsieur Youssou DJITÉ, Directeur de Cabinet du Ministre de la Famille et des Solidarités, au nom de Madame le Ministre Maimouna DIEYE.
Portée par le Ministère de la Famille et des Solidarités en collaboration avec l’UNFPA, et soutenue financièrement par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), cette initiative s’inscrit dans une démarche stratégique et concrète pour combattre les VBG et les pratiques néfastes (PN) dans les zones frontalières entre les deux pays. Ce projet couvrira la période 2024-2026.
Selon les dernières données de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2023), 31,9 % des femmes au Sénégal sont victimes de violences, avec des taux alarmants dans certaines régions : 27,5 % à Tambacounda, 23,5 % à Kolda, 29 % à Sédhiou. Les mutilations génitales féminines (MGF), quant à elles, touchent 20,1 % des femmes de 15 à 49 ans, et 12,9 % des filles de moins de 15 ans, avec des prévalences élevées à Matam (66,7 %), Sédhiou (48,1 %) et Kolda (38,5 %).
Dans son discours, Monsieur DJITÉ a réaffirmé l’engagement fort du gouvernement sénégalais à promouvoir les droits des femmes et des filles, en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment les objectifs 3 (santé et bien-être) et 5 (égalité entre les sexes), et la Vision Sénégal 2050.
Madame Tracey Hebert-Seck, Représentante résidente de l’UNFPA, a souligné que ce projet touchera plus de 270 000 personnes dans les régions de Kolda, Ziguinchor, Sédhiou et Tambacounda, via des actions communautaires de plaidoyer, de sensibilisation et de communication. L’accent sera mis sur les femmes, les jeunes et les personnes handicapées, en particulier dans les zones rurales.
De son côté, Madame Valentina Baraldi, représentante de la Coopération italienne, a salué les avancées du Sénégal tout en pointant les défis persistants en matière d’équité et d’égalité de genre.
Cet atelier a réuni un large éventail d’acteurs : représentants des ministères sectoriels, organisations de la société civile, leaders communautaires et religieux, ainsi que les autorités administratives régionales et départementales, dans un élan collectif pour construire des sociétés plus sûres et plus inclusives des deux côtés de la frontière.