
Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a annoncé mardi à Somone que les services de son département, en collaboration avec la CRSE et les sociétés sous tutelle, travaillent à une solution structurelle en vue d’une baisse définitive du prix de l’électricité. Une déclaration qui alimente l’espoir des ménages et des industriels, alors que le coût élevé de l’énergie freine l’économie nationale.
À l’occasion d’un atelier tenu à Somone sur la transparence dans la gestion des ressources extractives, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a affirmé que des travaux sont en cours pour aboutir à une baisse durable du tarif de l’électricité au Sénégal. Une priorité stratégique pour l’État, confronté à la flambée des coûts énergétiques et à la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des ménages.
« Nous voulons aller vers une baisse définitive du prix de l’électricité, pas une mesure conjoncturelle », a insisté le ministre. Selon lui, la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), la Société africaine de raffinage (SAR) et la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE) œuvrent de concert pour proposer une solution structurelle à long terme.
Le poids du fuel dans le coût de production de l’électricité par SENELEC reste un frein majeur. « Nous savons tous que le coût de production de la SENELEC est extrêmement élevé à cause du recours massif au fuel », a souligné M. Diop. Or, les prix de vente étant réglementés, les marges de manœuvre sont limitées.
En attendant des solutions structurelles, la SENELEC est appelée à faire un effort. Elle devra absorber une partie des coûts, quitte à réduire ses bénéfices, pour rendre les tarifs plus supportables.
Le gouvernement a aussi envisagé d’utiliser le Registre national unique (RNU) pour cibler les ménages les plus vulnérables. Cependant, après audit, il est apparu que cet outil, bien que pertinent, ne permettait pas d’impacter efficacement le pouvoir d’achat. « Nous avons proposé d’autres solutions aux autorités, qui sont à l’étude », a précisé le ministre.
Depuis cinq mois, 22 réunions techniques ont été tenues pour examiner la problématique sous tous les angles : données techniques, analyses financières, et contraintes réglementaires. « Il ne faut pas se tromper. Il faut prendre les bonnes décisions », a insisté M. Diop.
Cette volonté politique intervient dans un contexte où l’accès à une énergie abordable est crucial pour la compétitivité des entreprises, y compris dans le secteur minier. « Même le secteur des mines ne peut produire sans un coût énergétique acceptable », a rappelé le ministre.