Dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique, le Bureau de Mise à Niveau (BMN) renforce son engagement en faveur d’une production propre et durable au Sénégal. En partenariat avec la Fondation Africaine pour le Climat (ACF), la structure étatique a organisé ce mardi à Dakar la troisième session de sa série de formations consacrées à la finance verte, ciblant les petites et moyennes entreprises (PME).
Cette session, axée sur les enjeux du marché carbone et les mécanismes de la finance durable, vise à doter les acteurs économiques de compétences clés pour accéder aux financements climatiques et contribuer à une économie à faible émission de carbone. Elle intervient dans un contexte national où le déficit d’information et de maîtrise technique freine l’implication du secteur privé dans les projets environnementaux.
Un engagement structurant pour l’avenir
« La transition vers une production propre ne saurait reposer uniquement sur la volonté ; elle requiert un accès réel aux ressources techniques et financières », a affirmé Mme Fatou Dyana Ba, directrice du BMN. Pour y répondre, l’institution multiplie les initiatives structurantes, inscrites dans le cadre de l’Agenda Sénégal 2050, qui ambitionne une industrialisation à la fois durable et compétitive.
Après Thiès (efficacité énergétique et projets photovoltaïques) et Dakar (marché carbone et finance durable), une troisième session est prévue à Ziguinchor dans les prochains jours, consacrée à l’économie circulaire. Ces formations ont déjà permis de toucher une trentaine d’acteurs issus des milieux entrepreneurial, financier, institutionnel et médiatique.
Un partenariat stratégique pour le climat
Ce cycle de renforcement de capacités s’appuie sur un partenariat stratégique avec l’Africa Climate Foundation (ACF), qui milite pour une intégration concrète des principes de durabilité, d’efficacité énergétique et d’économie circulaire dans les chaînes de valeur africaines. L’initiative fait également écho aux actions précédentes du BMN, telles que le projet Vulgo Durable, les ateliers sur le green banking, ou encore le programme DUVERT mené en collaboration avec l’Agence Française de Développement.
Présente lors de la session, Mme Fatou Sagna Sow, conseillère technique au ministère de l’Industrie et du Commerce, a salué le rôle moteur du BMN. Elle a réaffirmé l’appui de l’État à cette structure qu’elle considère comme un pilier central dans la stratégie nationale de développement industriel durable.
Vers une nouvelle génération d’entreprises responsables
En mettant l’accent sur la finance climatique et les mécanismes de compensation carbone, le BMN entend préparer les PME sénégalaises à jouer un rôle actif dans la transition écologique. Une ambition qui passe par la montée en compétences, mais aussi par une meilleure appropriation des outils de financement innovants et responsables.
Ce pari sur la formation, adossé à des partenariats solides et une vision à long terme, pourrait bien faire du Sénégal un modèle émergent d’industrialisation verte en Afrique de l’Ouest.