Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a salué les conclusions du 3e congrès ordinaire de l’Union des oulémas d’Afrique, tenu ce week-end à Dakar, en appelant à ériger le Waqf en véritable moteur de développement pour le Sénégal et l’Afrique.
Clôturant les travaux de cette rencontre de haut niveau, organisée les 26 et 27 avril dans la capitale sénégalaise, le ministre a souligné l’importance stratégique du Waqf, aussi connu sous le nom d’« aumône durable », qui conjugue valeurs spirituelles et utilité socio-économique.
« Je pense que les recommandations formulées à travers les sujets débattus vont faire tache d’huile. Le gouvernement pourrait s’en inspirer pour en faire un véritable moteur de développement », a déclaré Alioune Sall, soulignant la pertinence des échanges autour du thème : “Waqf : Entre culte et instrument de développement”.
Il a également mis en avant le rôle du Waqf comme vecteur d’intégration africaine par l’islam, saluant la capacité du congrès à proposer des pistes novatrices adaptées aux réalités du continent. Pour lui, une mise en œuvre rigoureuse de ces idées par les gouvernants africains pourrait significativement atténuer la pauvreté.
Les travaux ont abouti à plusieurs recommandations fortes, parmi lesquelles le rétablissement du Waqf dans les systèmes éducatifs islamiques des pays d’Afrique subsaharienne. Les participants ont aussi plaidé pour une relecture critique des héritages culturels islamiques afin de corriger certaines dérives dans les sociétés musulmanes contemporaines.
Outre les questions théologiques et sociales, le congrès a abordé les tensions politiques persistantes en Afrique de l’Est, au Sahel et dans la région des Grands Lacs, exprimant la solidarité des oulémas à l’égard des peuples affectés.
En conclusion, les participants ont chaleureusement remercié le Sénégal, et en particulier le président Bassirou Diomaye Faye, pour son appui et son hospitalité, saluant l’implication de toutes les parties ayant contribué au succès de cet événement.
Ce congrès marque une étape clé dans la redéfinition du rôle du Waqf dans l’espace public africain, appelant à une mobilisation accrue des États et des acteurs religieux pour un développement durable et solidaire.