Face à la recrudescence inquiétante des accidents de la circulation, le Sénégal s’apprête à franchir un nouveau cap en matière de sécurité routière. Le Directeur général de l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser), Atoumane Sy, a annoncé plusieurs mesures fortes, ce mercredi, lors d’un atelier de formation destiné aux journalistes.
Parmi ces mesures figurent le renforcement des contrôles routiers, l’alourdissement des sanctions contre les contrevenants, ainsi qu’une réforme en profondeur du processus de délivrance des permis de conduire.
« Il y a énormément de victimes sur nos routes : des décès, des blessés graves et légers. C’est pourquoi les autorités ont fait de la sécurité routière une priorité », a souligné M. Sy, en évoquant les chiffres alarmants communiqués par la gendarmerie. Le pays enregistre en moyenne 5 000 accidents et 745 décès par an, soit environ deux morts chaque jour.
Il a également fermement dénoncé l’incident récent sur la route nationale impliquant deux chauffeurs de camion engagés dans une course folle, rappelant que de tels comportements doivent être sévèrement punis.
Un permis à points en ligne de mire
Pour lutter durablement contre l’indiscipline sur les routes, le Sénégal envisage l’introduction du permis à points, un système déjà éprouvé dans de nombreux pays. « Nous nous dirigeons vers ce dispositif dissuasif qui permet de retirer des points aux contrevenants », a déclaré le DG de l’Anaser.
Cependant, la mise en œuvre d’un tel système requiert des conditions préalables. M. Sy a notamment insisté sur la nécessité d’un bon dispositif informatique, d’une infrastructure adéquate, ainsi que d’une signalisation routière renforcée. « Beaucoup d’efforts ont été faits, mais il reste encore des améliorations à apporter », a-t-il reconnu.
Ces annonces marquent une volonté claire des autorités de faire de la sécurité routière une priorité nationale, dans l’espoir de réduire durablement le nombre de victimes sur les routes sénégalaises.