
À l’occasion de la cérémonie officielle de la Ziarra générale des Tidianes, édition 2025, le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, a mis en lumière une convergence de vues entre le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, et le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Tous deux portent, selon lui, une ambition partagée : celle de construire un Sénégal profondément enraciné dans ses réalités culturelles et spirituelles, où le soufisme retrouve toute sa place dans l’espace public.
Il s’exprimait lors de la cérémonie officielle de la 95ème édition de la Ziarra générale, en l’honneur de Khalifa Ababacar Sy, premier khalife de Elhadji Malick Sy. Il était accompagné de Ousseynou Ly, ministre conseiller, porte-parole de la présidence de la République, du gouverneur de Thiès, du préfet et des autorités municipales.
« Le Sénégal peut se retrouver au bord du gouffre, mais il n’y tombera jamais. Nous sommes un peuple majeur, avec des dirigeants lucides et des guides religieux qui veillent constamment à la stabilité du pays », a déclaré le ministre, saluant l’engagement conjoint des autorités étatiques et spirituelles en faveur de la paix sociale.
Selon Abdourahmane Diouf, le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko s’inscrivent dans la même dynamique que le Khalife des Tidianes. Leurs discours respectifs, porteurs de valeurs, d’humilité et de sens des responsabilités, s’accordent avec celui de Serigne Babacar Sy Mansour, figure spirituelle respectée au-delà des cercles tidianes.
Le ministre a par ailleurs rappelé que le soufisme sénégalais a joué un rôle central dans l’histoire du pays. À travers des figures emblématiques comme Seydi El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba, Mame Limamou Laye ou encore Mame Bou Counta, le Sénégal a connu, selon ses mots, son propre « siècle des Lumières ». Des hommes de foi et de savoir qui ont su conjuguer spiritualité et résistance, éducation et construction nationale.
Pour le régime en place, s’inspirer de cet héritage ne relève pas seulement du symbolique, mais participe d’un véritable projet de société où les principes républicains et les valeurs du soufisme marchent côte à côte. Une orientation qui, à l’aube d’un nouveau chapitre politique, pourrait bien redéfinir le rapport entre État et spiritualité au Sénégal.