
Le Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (COJOJ) affiche clairement ses ambitions : faire des JOJ Dakar 2026 un événement qui dépasse le cadre du sport pour devenir un levier de transformation durable. C’est dans cette optique qu’un atelier de deux jours s’est tenu à Dakar, réunissant plusieurs parties prenantes, dont le Bureau opérationnel de coordination et de suivi (BOCS), l’Agence nationale de la statistique (ANSD), l’Association sénégalaise de la statistique, l’ANPEJ, entre autres.
À l’initiative du département Impact, Héritage et Durabilité du COJOJ, cette rencontre marque une première étape cruciale dans l’élaboration d’un dispositif d’évaluation rigoureux, à même de mesurer l’impact réel des JOJ sur la société sénégalaise. Un rendez-vous d’autant plus important que, pour la première fois, ces Jeux accueilleront une équipe de réfugiés, et mobiliseront près de 2500 athlètes, 6000 volontaires, ainsi qu’un million de spectateurs répartis entre Dakar, Diamniadio et Saly, du 31 octobre au 13 novembre 2026.
Pour Dr Birome Holo Ba, directeur général du BOCS, les JOJ représentent bien plus qu’un événement sportif : « L’héritage des JOJ ne se décrète pas, il se construit et se pérennise », insiste-t-il. L’idée est claire : au-delà des performances, il s’agit de poser les fondations d’un changement durable.
Déjà, l’ANSD a signé une convention avec le COJOJ depuis novembre 2024, pour piloter des études d’impact autour de l’activité physique, du développement économique, de l’inclusion sociale ou encore de l’environnement. Selon Insa Sadio, représentant du directeur général de l’ANSD, un comité dédié a été mis en place pour suivre et évaluer le processus. « Cet atelier est une première étape. Il s’agit maintenant d’identifier les activités et de les phaser méthodiquement », précise-t-il.
Ibrahima Wade, coordonnateur du COJOJ, rappelle de son côté que l’organisation des JOJ figure désormais parmi les priorités nationales, comme voulu par le président Bassirou Diomaye Faye et porté avec force par le Premier ministre Ousmane Sonko. Un engagement étatique fort, motivé par le potentiel transformateur des Jeux : inclusion, emploi, genre, environnement, valorisation des déchets plastiques… autant de domaines ciblés pour maximiser les retombées positives.
Le COJOJ entend livrer des Jeux exemplaires, mais surtout mesurables. Pour cela, la coordination avec le BOCS a déjà permis de faire avancer 7 des 9 actions prévues dans le cadre d’un partenariat stratégique. Reste désormais à concrétiser les promesses, données en main.