La capitale sénégalaise s’apprête à devenir, les 26 et 27 avril prochains, le centre névralgique de la réflexion islamique africaine à l’occasion du 3e congrès ordinaire de l’Union des Ulémas d’Afrique. L’événement se tiendra au prestigieux King Fahd Palace et marquera le début de la troisième session quinquennale de cette organisation continentale.
Placé sous le thème « Al Waqf (la donation) entre culte et outil de développement », le congrès vise à proposer des solutions concrètes pour activer le Waqf dans les pays d’Afrique subsaharienne. Concept ancestral de charité islamique, le Waqf désigne des biens immobilisés dont les revenus sont consacrés à des œuvres de bienfaisance. Il est aujourd’hui vu comme un levier potentiel pour le développement durable du continent.
Ce grand rassemblement accueillera les membres du conseil d’administration, des délégués des pays membres, ainsi que des observateurs et des invités de prestige. Parmi les figures attendues figurent un imam des deux mosquées saintes d’Arabie Saoudite, le Sultan de Sokoto, des représentants de l’OCI, de la Ligue islamique mondiale, de l’Université Al-Azhar, de la Banque islamique de développement, ainsi que plusieurs institutions africaines et internationales.
Au programme : cérémonie d’ouverture, ateliers techniques, conférences publiques et séminaires stratégiques. Une collaboration est prévue avec la Haute Autorité du Waqf du Sénégal pour mettre en lumière les expériences réussies et définir les meilleures stratégies d’institutionnalisation du Waqf sur le continent.
À l’issue du congrès, plusieurs décisions majeures seront prises : la constitution des nouveaux bureaux de l’Union, l’adoption des statuts révisés, l’approbation du plan quinquennal, ainsi qu’une feuille de route pour la dynamisation du Waqf en Afrique subsaharienne.
Créée en 2011 et basée à Bamako, l’Union des Ulémas d’Afrique regroupe aujourd’hui plus de 600 membres issus de 47 pays. Elle s’est donnée pour mission de promouvoir la paix, la cohésion sociale et le développement à travers une approche religieuse unifiée.
Ce 3e congrès est donc perçu comme une étape décisive pour renforcer l’influence de l’Union sur le terrain, tout en plaçant la religion au service du progrès social et économique en Afrique.