Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, a lancé ce lundi les travaux des négociations tripartites entre le gouvernement, les syndicats et le patronat, visant à élaborer un document consensuel pour la signature d’un pacte de stabilité sociale. Cette initiative, qualifiée d’ambitieuse et essentielle, vise à renforcer la cohésion nationale et à promouvoir un développement harmonieux dans un environnement du travail en constante évolution.
L’objectif principal de ces négociations, qui se dérouleront sur quatre jours, est de parvenir à un consensus sur plusieurs questions cruciales relatives au monde du travail. Ce processus s’inscrit dans la continuité de la première édition du dialogue social lancée le 27 février dernier par le Premier ministre, Ousmane Sonko, et vise à établir un pacte qui soit à la fois inclusif et prospectif.
Le ministre Abass Fall a souligné que ce pacte de stabilité sociale pourrait devenir un outil indispensable pour garantir un climat social apaisé, propice à l’investissement et à l’innovation. Selon lui, il s’agit d’un cadre qui équilibrera la performance économique et l’équité sociale, tout en s’adaptant aux défis d’un monde du travail en mutation. Il a également insisté sur la nécessité de mettre en place un dispositif de suivi et d’évaluation pour assurer la mise en œuvre effective de ce pacte.

Le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, a rejoint cette vision, en insistant sur l’importance de la coopération entre tous les acteurs pour la construction de « la paix sociale ». Selon lui, la signature du pacte ne marquera pas la fin des négociations, mais ouvrira la voie à un travail continu, notamment avec l’élaboration d’un pacte sectoriel.

Du côté des syndicats, Mody Guiro, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), a souligné que la signature du pacte dépendra de plusieurs préalables, dont l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs, la baisse des prix des produits de première nécessité, ainsi que la réintégration des travailleurs licenciés de manière injuste. Il a également insisté sur la nécessité d’une gestion rigoureuse de la mise en œuvre du pacte, afin d’éviter les dysfonctionnements observés dans l’ancien pacte de 2014.
Le président de la Commission ’’Dialogue social et normes du travail’’ du Conseil national du patronat (CNP), Meissa Fall, a abordé des questions liées à la dette intérieure, la gestion des contentieux sociaux et la création d’emplois pour les jeunes, des sujets essentiels pour le climat des affaires au Sénégal.
Cette démarche de dialogue, soutenue par tous les acteurs impliqués, devrait permettre de jeter les bases d’un dialogue social plus inclusif et constructif, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de transformation du pays à l’horizon 2050.