SALY (Mbour) – Dans une démarche de transparence et de dialogue, le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a organisé, ce vendredi à Saly, un atelier d’information et de partage avec la commission énergie et ressources minérales de l’Assemblée nationale. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie de communication du gouvernement autour des projets extractifs, notamment dans les secteurs du gaz, du pétrole et des mines.
Après avoir convié les journalistes spécialisés, le ministre Birame Souleye Diop a, cette fois-ci, placé les parlementaires au cœur du processus de recevabilité. L’objectif est clair : fournir aux députés des informations précises et actualisées leur permettant d’exercer pleinement leur mission de contrôle de l’action gouvernementale.
« Une maison de verre »
Lors des échanges, les différentes directions du ministère ont dressé un état des lieux des projets en cours, des réalisations ainsi que des perspectives à venir. Le ministre a tenu à souligner la nouvelle vision du gouvernement : « La redevabilité, c’est le devoir de rendre compte. À chaque étape, à chaque décision majeure, l’Assemblée en sera informée. Le secteur de l’Énergie et des Mines ne sera plus une forteresse, mais une maison de verre. »
Pour Birame Souleye Diop, il ne suffit pas de disposer de ressources ; encore faut-il qu’elles profitent réellement aux populations. « Que vaut une manne pétrolière si elle ne finance pas des écoles, des hôpitaux, des routes, des emplois décents pour nos jeunes ? Que vaut une mine d’or si les villages aux alentours restent sans eau potable ? » a-t-il lancé, appelant à une gestion équitable et inclusive des revenus extractifs.
Vers une réforme législative
Le ministre a également annoncé une volonté ferme d’améliorer le cadre législatif et réglementaire du secteur. Une annonce bien accueillie par les membres de la commission parlementaire, dirigée par l’honorable député Babacar Ndiaye.
Ce dernier a rappelé le rôle essentiel de l’Assemblée nationale dans le contrôle et l’évaluation des politiques publiques. « L’Assemblée, représentant légitime du peuple, doit veiller au respect rigoureux des lois en vigueur, afin de garantir une gouvernance vertueuse et transparente. L’exploitation des ressources naturelles doit contribuer à la croissance économique et au bien-être des populations », a affirmé le député.
Un tournant dans la gouvernance extractive
À travers cet atelier, le gouvernement sénégalais amorce un tournant décisif vers une gouvernance plus inclusive, où l’information circule librement entre les parties prenantes et où la justice sociale devient le socle de l’action publique. En misant sur la transparence, la concertation et la redevabilité, les autorités veulent faire des ressources naturelles un véritable levier de développement pour tous.