Face aux interrogations croissantes sur les montants recouvrés dans les affaires de gestion passée, le ministre porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndieck Sarré, a réaffirmé l’engagement de l’État sénégalais à lutter contre la corruption dans un cadre strictement légal, sans esprit de revanche.
Dans un contexte de transition politique marqué par une volonté affirmée de rupture, le gouvernement sénégalais a tenu à clarifier sa politique de reddition des comptes. Invité ce vendredi de l’émission Nay Leer sur la RTS, le ministre porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndieck Sarré, a insisté sur la finalité de cette démarche : la restitution des biens publics au peuple sénégalais.
« Le plus important, ce n’est pas de communiquer sur des montants, mais de récupérer ce qui a été volé au peuple », a-t-il martelé, balayant d’un revers de main les critiques pointant l’absence de chiffres concrets sur les sommes récupérées.
Face aux débats suscités par le recours à la « médiation pénale » dans plusieurs dossiers judiciaires liés à la gestion des anciens régimes, M. Sarré a tenu à apporter des précisions juridiques. « Le terme n’est peut-être pas le plus approprié. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que le Code de procédure pénale permet à un juge d’accorder une liberté sous contrôle judiciaire après le paiement d’une caution », a-t-il expliqué, insistant sur la conformité de cette pratique avec les textes en vigueur.
Il a également tenu à dissiper les soupçons d’éventuels « deals politiques » : « Nous ne sommes pas là pour humilier qui que ce soit. Ce que nous voulons, c’est récupérer les deniers publics. Le peuple nous a élus pour cela. »
Cette démarche, selon le ministre de la Formation professionnelle, s’inscrit dans la vision portée par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, qui ont fait de la transparence, de la justice et de la responsabilité les piliers de leur projet de gouvernance.
En conclusion, M. Sarré a rappelé que cette politique ne se limite pas à des actions punitives. Elle vise également à instaurer une nouvelle culture administrative au Sénégal. « L’essentiel, c’est la reddition des comptes, mais aussi la prévention. Nous devons bâtir une culture de responsabilité pour que demain, nul n’ose voler les ressources publiques. »