
Un tournant majeur dans la gouvernance du secteur extractif sénégalais. L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) et le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE) ont signé, ce vendredi, une convention cadre de partenariat visant à renforcer la transparence et la gestion efficace des données relatives aux industries extractives.
Par cette convention, l’ANSD s’engage à collecter, conserver et diffuser les données du secteur extractif conformément aux standards internationaux, tout en garantissant leur qualité, leur intégrité et leur sécurité. « Ce partenariat permettra une meilleure maîtrise de l’information, socle d’une gouvernance plus responsable et transparente dans le secteur extractif », a déclaré Abdou Diouf, directeur général de l’ANSD.
Ce partenariat marque une nouvelle étape dans la consolidation des efforts des deux institutions pour ancrer une culture de la transparence au cœur de l’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières. Pour M. Diouf, cette collaboration s’inscrit dans une dynamique d’innovation et d’efficience, en lien avec la Stratégie numérique nationale.
De son côté, Thialy Faye, président du CN-ITIE, a salué cette convention comme un levier technique et financier essentiel pour l’ancrage durable des principes de l’ITIE au Sénégal. Il a rappelé que plusieurs actions concrètes ont déjà été réalisées, dont la sécurisation et l’hébergement du site web du CN-ITIE par les serveurs de l’ANSD, ainsi que la mise à disposition de moyens logistiques pour les opérations de terrain.
Parmi les projets à venir figure le développement d’une application numérique dédiée à la divulgation automatique des données du secteur extractif, ainsi que l’affectation d’un gestionnaire de données pour appuyer l’analyse des flux financiers et environnementaux.
Le président du CN-ITIE a également révélé que le rapport semestriel 2024 de l’Initiative fait état d’une contribution globale du secteur de 236,59 milliards FCFA, incluant les paiements sociaux et environnementaux. Une performance qui démontre l’importance stratégique du secteur, à condition qu’il reste sous le contrôle d’outils transparents et rigoureux.
Cette convention scelle ainsi une volonté commune d’inscrire le secteur extractif dans une logique de performance et de redevabilité, au bénéfice des institutions comme des citoyens.