Après avoir procédé à des coupes dans sa production pour doper les prix du brut, l’Alliance des pays producteurs de pétrole OPEP+ a annoncé tout récemment une importante augmentation de sa production pour maintenir sa cohésion interne.
La banque américaine Goldman Sachs a revu, dimanche 4 mai, à la baisse ses prévisions de prix de pétrole pour l’année en cours et l’année prochaine, après l’annonce par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) d’une augmentation de sa production de brut.
Le prix moyen du baril de Brent, qui sert de prix de référence pour une grande partie de la production pétrolière mondiale, devrait s’établir à 60 dollars en 2025, contre une précédente prévision de 63 dollars datant du 14 avril dernier, a indiqué la banque de Wall Street dans une note adressée à ses clients.
En 2026, le prix moyen du baril de Brent devrait tourner autour de 56 dollars, soit 2 dollars de moins que l’estimation annoncée par Goldman Sachs en avril.
Huit pays membres de l’OPEP+, dont l’Arabie saoudite et la Russie, avaient déclaré le samedi 3 mai qu’ils allaient augmenter leur production de 411 000 barils/jour en juin 2025, soit près du triple du volume initialement prévu (137 000 barils supplémentaires).
Cette décision fait suite à une augmentation similaire annoncée pour le mois de mai et marque un net revirement au niveau de la stratégie des membres de l’OPEP+, qui jouaient jusqu’à récemment sur la raréfaction de l’offre pour doper les prix.
Goldman Sachs considère la récente décision de l’OPEP+ comme « une stratégie d’équilibre à long terme visant à maintenir la cohésion interne et à réguler stratégiquement l’offre de schiste américain » dans un contexte de stocks relativement bas.
Dans son rapport mensuel publié le 14 avril dernier, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a abaissé sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025, à 1,30 million de barils par jour (bpj), soit une baisse de 150 000 bpj par rapport à la prévision du mois précédent. Cette révision à la baisse s’explique essentiellement par les données reçues pour le premier trimestre de l’année en cours et les impacts économiques des droits de douane annoncés par les États-Unis.