
À l’occasion de la Fête du Travail, le Premier ministre Ousmane Sonko appelle à un nouveau pacte social fondé sur la transparence, le dialogue et la justice sociale.
La Fête internationale du Travail, célébrée ce 1er mai 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a livré un discours marquant lors de la cérémonie de signature du pacte de stabilité sociale, un accord inédit entre le Gouvernement, les syndicats et le patronat. Ce pacte tripartite, scellé dans un esprit de dialogue et d’unité, symbolise la volonté du nouveau régime de refonder les bases des relations sociales au Sénégal.
« Nous avons instauré une nouvelle forme de gouvernance », a déclaré le chef du gouvernement, insistant sur l’inclusivité et la nécessité d’une action concertée entre tous les acteurs sociaux. « Personne ne doit avancer en solo », a-t-il martelé, soulignant l’esprit collectif qui guide la nouvelle équipe dirigeante, sous la houlette du président Bassirou Diomaye Faye.
Le Premier ministre a tenu à rappeler que la transparence est désormais le socle de l’action publique : « Nous n’avons rien à nous partager : nous sommes tous là pour servir le pays ». Reprenant l’image forte d’« une maison de verre », Sonko a promis une gouvernance limpide et responsable, en rupture avec les pratiques opaques du passé.
Revenant sur son engagement syndical passé, notamment à la Direction générale des Impôts et Domaines, Ousmane Sonko a rappelé que la justice sociale a toujours été au cœur de son combat. « Lorsque j’ai décidé de créer un syndicat aux Impôts, beaucoup n’y croyaient pas. Mais nous avons tenu bon », a-t-il témoigné.
Le pacte signé vise à asseoir une stabilité sociale durable pour permettre l’émergence d’une économie nationale forte et résiliente. « Ce pacte repose sur l’ambition de bâtir une économie solide, ce qui passe par une production suffisante. C’est le modèle alternatif que nous avons défendu ici », a-t-il expliqué.
Dans un ton parfois critique mais lucide, le Premier ministre a mis en lumière les responsabilités des pouvoirs publics dans les blocages institutionnels qui freinent le progrès. « Le problème du pays ne réside ni dans le patronat ni dans les syndicats, mais dans le pouvoir public », a-t-il soutenu, appelant à une gouvernance au service exclusif du peuple.
Enfin, Ousmane Sonko a exhorté ses ministres à faire preuve d’écoute et d’ouverture : « La plupart des malentendus proviennent d’un manque de communication. J’ai demandé à mes ministres de rester ouverts. »
Par cette sortie forte et symbolique, le chef du gouvernement semble vouloir inscrire son action sous le sceau d’un renouveau social, politique et économique. Le pacte signé ce 1er mai pourrait bien en constituer la première pierre.