
Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a souligné l’importance du Waqf comme levier stratégique de développement et de solidarité, lors de l’ouverture du 3e congrès ordinaire de l’Union des Ulémas d’Afrique qui se tient à Dakar les 26 et 27 avril 2025.
Placée sous le thème « Le Waqf : entre acte de dévotion et moteur de développement », cette rencontre de haut niveau réunit des érudits musulmans venus de tout le continent pour réfléchir sur la portée économique et sociale de cette pratique ancrée dans la tradition islamique.
« Le Waqf fait partie des instruments les plus efficaces et les plus anciens de notre civilisation islamique. Il s’inscrit en droite ligne avec la vision du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, et le référentiel Sénégal 2050 en est la parfaite illustration », a déclaré le ministre dans son allocution d’ouverture.
Il a salué le choix du Sénégal pour abriter ce congrès, rappelant que le pays est pionnier en Afrique subsaharienne dans l’institutionnalisation du Waqf, avec la création d’un cadre juridique et d’une haute autorité dédiée, conformément à la loi 2015-11 du 6 mai 2015.
Historiquement, le Waqf a été introduit au Sénégal avec l’islam et pratiqué dans des royaumes tels que le Fouta Toro, le Djolof et le Kayor, sous forme de dons de terres ou de mosquées par des chefs religieux, pour assurer des missions spirituelles et éducatives durables.
Pour Moustapha Guirassy, la promotion du Waqf répond à un double impératif : renforcer les mécanismes de financement innovants et solidaires, et ancrer cette tradition dans la conscience collective africaine.