Dans un contexte politique de plus en plus tendu en Guinée, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a lancé un message fort au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). L’ancien Premier ministre a dénoncé, avec fermeté, les restrictions imposées aux manifestations de l’opposition, tout en mettant en garde contre une instrumentalisation de la rue par les autorités de transition.
« Si le CNRD veut démontrer qu’il est majoritaire, qu’il se mesure aux partis politiques en leur laissant la liberté d’organiser leurs manifestations », a déclaré Cellou Dalein Diallo, pointant du doigt les rassemblements orchestrés à Conakry et dans les capitales régionales « sous l’intimidation et la corruption ».
Le leader de l’UFDG a fustigé ce qu’il considère comme un système répressif, dans lequel seules les manifestations en faveur de la transition et de la candidature du président Mamadi Doumbouya sont autorisées. Il a dénoncé une dérive autoritaire : « Le peuple de Guinée observe avec indignation l’interdiction de toute manifestation, à l’exception de celles organisées pour promouvoir et justifier la candidature de Mamadi Doumbouya. »
Dans un discours empreint de gravité, il a évoqué les violations des droits humains, accusant le régime de traquer, emprisonner, voire faire disparaître des citoyens innocents. Il s’est également insurgé contre ceux qui, au lieu de dénoncer ces actes, « défilent avec des pancartes appelant à soutenir les auteurs de ces crimes et à réclamer leur maintien au pouvoir ».
Cellou Dalein Diallo en appelle à la conscience collective, exhortant les Guinéens à rester vigilants, solidaires et mobilisés pour défendre les libertés fondamentales. « Chacun sera jugé en fonction de ses actes et en répondra devant l’histoire », a-t-il averti, ajoutant que la lutte contre l’impunité doit rester une priorité.
Son appel résonne comme un signal d’alarme dans une Guinée à la croisée des chemins, entre aspirations démocratiques et dérive autoritaire.