Lors d’une conférence organisée ce dimanche par la Coalition Diomaye Président à Dakar, la directrice générale de la Délégation à l’Entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), Aïda Mbodji, a livré un discours empreint de gravité et de fermeté. Elle a appelé à la mémoire des victimes des violences politiques passées et exigé que justice soit faite, sans compromis ni oubli.
« Si je vous ai invités au recueillement, c’est pour ne jamais oublier les victimes innocentes à qui nous devons justice », a-t-elle déclaré en ouverture, alors que le débat autour de l’amnistie refait surface après l’invalidation par le Conseil constitutionnel de la loi interprétative visant à entériner la loi d’amnistie.
Pour la responsable politique, certains crimes ne sauraient être effacés par une loi, aussi symbolique soit-elle. « L’assassinat, le meurtre, la torture, les actes de barbarie, les traitements inhumains, cruels ou dégradants sont des crimes imprescriptibles », a-t-elle martelé devant un auditoire attentif.
Aïda Mbodji a également abordé un autre sujet sensible : la gestion opaque des Fonds Covid. Refusant toute idée de vendetta politique, elle a soutenu que la reddition des comptes est un impératif démocratique. « Les auteurs et commanditaires ne resteront pas impunis, a-t-elle affirmé. Quand on voit la nature des faits reprochés aux personnes incriminées, il est clair qu’il s’agit de rendre des comptes, pas de régler des comptes. »
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte où l’opinion publique réclame de plus en plus de transparence et de justice après des années marquées par des crises politiques et sociales majeures.