Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé un appel fort en faveur d’une révision en profondeur des politiques d’emploi menées jusqu’à présent au Sénégal. S’exprimant lors de la clôture de la conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité, vendredi au Centre international de conférences Abdou-Diouf de Diamniadio, le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d’agir concrètement pour transformer la situation de l’emploi dans le pays.
« Ce que j’ai entendu ici, ce sont des professions de foi et des vœux. Il n’en manque pas dans ce pays. Maintenant, il est temps que nous puissions passer concrètement à l’action », a-t-il déclaré avec fermeté.
Le Premier ministre a pointé du doigt la faiblesse de la productivité nationale, la décélération de la croissance hors hydrocarbures, et l’injustice dans la redistribution des richesses. « L’emploi ne se décrète pas, il se construit sur la base de performances économiques réelles », a-t-il ajouté.
Illustrant son propos avec des chiffres marquants, Ousmane Sonko a révélé que sur un chiffre d’affaires de 4 290 milliards de francs CFA généré par le secteur minier en cinq ans, l’État n’a encaissé que 400 milliards. Pour le pétrole, le Sénégal ne devrait récupérer que 13 % des revenus projetés. Il a ainsi plaidé pour une réforme structurelle de la fiscalité et la renégociation des contrats signés avec des partenaires économiques.
« Nous allons lancer des discussions pour renégocier ce qui a été mal fait et faire en sorte que les richesses de ce pays profitent au pays », a-t-il affirmé, appelant à un soutien national pour mener à bien cette mission.
« Ce combat, nous ne le gagnerons pas sans le soutien de tous les Sénégalais. Il y a un temps pour la politique et un temps pour l’intérêt national », a conclu le Premier ministre, plaçant l’intérêt du peuple au cœur de son action.