Le Groupe Parlementaire Pastef-Les Patriotes a réagi avec solennité à la décision rendue ce mercredi par le Conseil Constitutionnel. Dans un communiqué officiel, la formation politique prend acte d’une décision jugée « historique » en ce qu’elle rappelle le caractère imprescriptible de certains crimes et réaffirme le droit des victimes à obtenir justice.
Au cœur de cette décision, le Considérant 31, qui précise sans ambiguïté que « l’assassinat, le meurtre, la torture, les actes de barbarie, les traitements inhumains, cruels ou dégradants sont des crimes imprescriptibles qui ne peuvent être couverts par une loi d’amnistie ». Cette clarification constitutionnelle marque un tournant dans la lutte contre l’impunité au Sénégal.
La haute juridiction reconnaît également, à travers l’article 2 de la loi interprétative, le droit à réparation pour les victimes, renforçant ainsi leur légitimité à engager des poursuites. À la lumière de cette décision, Pastef souligne que « toutes les victimes ont désormais la possibilité de déposer des plaintes contre les meurtriers, assassins, tortionnaires, nervis, leurs complices et surtout les commanditaires ».
Pour le groupe parlementaire, cette décision résonne comme un écho favorable à l’une de ses principales revendications : celle de ne laisser aucun crime de sang impuni. « Attaché à l’idéal de justice », Pastef y voit une reconnaissance de sa lutte pour la vérité et la justice, menée depuis des années contre les violences politiques et les atteintes graves aux droits humains.
Le communiqué conclut en appelant la Justice à tirer « toutes les conséquences, et ce, en toute indépendance ». Un appel à l’action, mais aussi à la responsabilité des institutions judiciaires désormais investies de la mission de traduire en actes la portée de cette décision.