Les maraîchers de Nianing dans la commune de Malicounda exploitant les 53 périmètres et casiers autour du bassin de rétention de la localité déplorent le manque d’eau qui compromet la poursuite de leurs activités et une production de qualité. Les mêmes complaintes sont relevées chez des riziculteurs qui pointent du doigt le manque d’eau. Cet ensemble regroupé au sein d’une coopérative gardent leur mal en patience pour trouver une solution et assurer la survie des exploitations, informe »SUDQUOTIDIEN ».
Des hectares de pousses asséchées du fait du bassin de rétention tari installent une austérité sans limites chez ces exploitants. Selon Rosalie Élisabeth Sarr, une exploitante et productrice de tomates, ses espoirs sont ternis avec le manque d’eau car le marché promet de bonnes affaires avec le produit au moment où tout est compromis. Pour elle, l’espoir de salut pour une reprise des activités est attendu des autorités locales et de l’Etat.
Pour Pape Diouf, le porte-parole des exploitants, le bassin de rétention mis en place permet deux choses. D’une part, de retenir les eaux de pluie ruisselant des pentes et de faciliter le captage qui est suivi d’une exploitation à des fins de cultures maraîchères principalement, le gombo, la tomate et les oignons. Sur les lieux, il désigne les effets et impacts du manque d’eau qui s’est installé suite à l’épuisement des réserves du bassin. Pour lui, la disponibilité en eau aurait pu booster la production en qualité et en quantité et approvisionner les marchés de la Petite côte et de Mbour, sur toute l’année. Cette solution est pour les exploitants la voie de salut leur permettant d’avoir des revenus et de faire face à leurs besoins de chefs et pères de famille.
Interrogé sur les pistes de solution à entrevoir pour pallier le manque d’eau sur une certaine période, il relève que la seule alternative est le branchement au réseau de la société nationale des eaux du Sénégal ayant des tuyaux à quelques encablures du bassin de rétention, des casiers et périmètres maraîchers .A défaut, il souhaite la construction d’un forage pouvant générer la création de deux mille emplois.
La production de riz jugée plus ou moins satisfaisante connaîtrait également un mieux avec un meilleur captage et stockage de l’eau, selon Pape Diouf, leur porte-parole, pour qui les complaintes soulevées sont loin d’être des revendications politiques mais des appels à des soutiens et appuis pour le développement local car si l’Etat s’investit à construire des écoles, des dispensaires, il faut également des mécanismes d’accompagnement pour faciliter le labeur des maraîchers et riziculteurs.