
La saison des pluies 2025 s’annonce contrastée selon les zones géographiques du pays, a fait savoir Aïda Diongue Niang, directrice de la météorologie à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), ce vendredi, lors d’une réunion du Comité national de gestion des inondations.
À cette rencontre présidée par le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, étaient présents les gouverneurs des 14 régions, des députés, des maires de villes impactées par les inondations, ainsi que de nombreux acteurs communautaires.
Selon Mme Niang, la partie sud du pays connaîtra un début de saison tardif, contrairement au nord où un démarrage précoce est envisagé, même s’il restera dans la période classique allant de début à fin juillet. Le centre, quant à lui, devrait observer un démarrage globalement normal entre fin juin et fin juillet.
En termes de cumuls pluviométriques, un déficit est attendu dans le sud au début, mais pourrait être compensé en cours de saison. Les prévisions globales tablent néanmoins sur des quantités de pluies normales.
Interrogée sur les risques d’inondations, la météorologue a appelé à la prudence : « Les inondations font désormais partie intégrante de chaque saison des pluies, même celles qualifiées de déficitaires, en raison du changement climatique. » Elle a ainsi insisté sur l’importance de développer une véritable culture du risque.
Mme Niang a également souligné la nécessité d’équiper les communes de dispositifs capables de mesurer en temps réel l’intensité des précipitations, un outil essentiel pour anticiper les inondations soudaines : « Ce manque d’équipements constitue un véritable frein pour l’ANACIM. »
Enfin, elle a rappelé que les prévisions saisonnières, basées sur les anomalies climatiques observées notamment en mars et avril, nécessitent des mises à jour régulières pour rester fiables.