L’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar accueille depuis lundi un colloque international sur la diplomatie religieuse, une rencontre de deux jours qui vise à promouvoir une paix durable à travers un dialogue inter-religieux constructif. Organisé par l’ONG Fawzi Wa Nadjati, en partenariat avec l’Institut des politiques publiques (IPP) de l’UCAD, cet événement se concentre sur les ‘’Enjeux épistémologiques et défis sociétaux’’ liés à la diplomatie religieuse.
Le colloque réunit des universitaires, des chefs religieux, des diplomates, des responsables d’institutions publiques et des représentants du Vatican. Ce rassemblement témoigne de l’importance croissante de la diplomatie religieuse dans la résolution des conflits et la promotion de la paix à l’échelle mondiale.
Dans son discours d’ouverture, Thierno Amadou Tidiane Ba, khalife de Bambilor et initiateur du colloque, a souligné que la paix ne relève pas uniquement des gouvernements, mais de l’action collective de l’humanité. Il a insisté sur le fait que “les religions, loin de diviser, doivent être des catalyseurs de réconciliation” et que la diplomatie religieuse est un complément essentiel à la diplomatie classique.
Le représentant du Saint-Siège, Monseigneur Valdemer Stanislaw Sommertag, a affirmé que la diplomatie religieuse ne constitue pas une option périphérique, mais un élément fondamental dans la résolution des conflits. Il a ajouté que, bien que la diplomatie traditionnelle soit souvent vue comme un outil politique, aujourd’hui elle se diversifie pour inclure des formes culturelles, économiques et religieuses, essentielles à la coopération internationale.
Jean Marc Pisani, ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, a quant à lui mis en lumière l’importance du dialogue inter-religieux au Sénégal, qu’il considère comme un “patrimoine vivant à transmettre aux jeunes générations”. Il a souligné que la diplomatie religieuse révèle les croyances et identités qui se cachent derrière les politiques et idéologies.
Ce colloque met en lumière la nécessité de renforcer la diplomatie religieuse dans la sphère internationale, un domaine qui, selon de nombreux participants, mérite d’être davantage pris en compte dans les démarches de paix et de réconciliation mondiales.