
La Fédération sénégalaise de karaté traverse une période de turbulence sans fin, alimentée par des querelles incessantes entre ses dirigeants. Ces tensions internes ont conduit à une impasse judiciaire, regrettée par de nombreux acteurs du monde sportif. Un témoignage poignant de l’ancien Directeur de la Haute Compétition (DHC), Souleymane Boun Daouda Diop, a révélé la gravité de la situation dans une « lettre ouverte » publiée récemment (voir notre édition du 25 mars).
Face à cette crise qui secoue la famille du karaté, l’intervention de la tutelle semblait inévitable. La ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a pris la parole pour exprimer sa désapprobation. Invité sur Walf Tv dans l’émission «Salon d’Honneur», elle a déploré la situation de blocage qui perdure au sein de la fédération. « Ce qui se passe à la Fédération de karaté est regrettable », a-t-elle déclaré, avant de préciser qu’elle avait pris des mesures pour résoudre le problème.
La ministre a également révélé que l’Ofnac avait été impliquée dans cette affaire et qu’elle avait collaboré en fournissant toutes les informations nécessaires. En réaffirmant son engagement à respecter la réglementation, Khady Diène Gaye a annoncé qu’elle consulterait ses conseillers juridiques afin de déterminer les actions à entreprendre. « Si des mesures conservatoires doivent être prises, je le ferai », a-t-elle ajouté, soulignant l’urgence de la situation.
Cette déclaration marque un tournant décisif dans cette affaire qui déstabilise depuis trop longtemps la communauté du karaté au Sénégal. Les mois à venir devraient apporter des réponses plus claires quant aux démarches à entreprendre pour remettre de l’ordre dans cette discipline, qui se trouve aujourd’hui au cœur d’une crise dont l’impact dépasse le cadre des seuls arts martiaux.