
Le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour trouver des solutions urgentes visant à garantir la sécurité alimentaire tout en préservant les forêts, essentielles aux systèmes agroalimentaires mondiaux. Lors de la célébration de la Journée internationale des forêts, le 21 mars, le directeur de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a souligné que les forêts sont des “maillons indispensables” pour assurer l’alimentation mondiale, mais qu’elles subissent des pressions importantes dues à la déforestation et à la dégradation des terres.
“Nous devons urgentement rechercher des solutions qui associent agriculture et forêts », a déclaré M. Dongyu. Il a insisté sur l’importance d’adopter des solutions innovantes qui marient agriculture et conservation des forêts pour faire face aux défis d’une population mondiale croissante, un des principaux moteurs de la déforestation.
En effet, de 2015 à 2020, environ 10 millions d’hectares de forêts ont été perdus chaque année, une superficie équivalente à celle de la Corée du Sud. Cependant, selon le Directeur général, des pratiques comme l’agroforesterie, qui combine l’agriculture et la plantation d’arbres, peuvent améliorer les écosystèmes, restaurer les terres dégradées, et renforcer la résilience des cultures. Cela permettrait également d’augmenter la production alimentaire et les revenus des agriculteurs, tout en préservant les écosystèmes forestiers.
Qu Dongyu a également évoqué la nécessité de renforcer les efforts mondiaux pour restaurer les plus de 2 milliards d’hectares de terres dégradées, appelant à des politiques plus ambitieuses et à un engagement plus large, tant au niveau national qu’international, en faveur de l’agroforesterie et de la protection des forêts.
Enfin, le Directeur général a insisté sur l’importance de sensibiliser les consommateurs à des choix alimentaires plus durables et sains. Il a rappelé que la gestion durable des forêts est cruciale non seulement pour l’environnement, mais aussi pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de sécurité alimentaire, de lutte contre la pauvreté et de préservation des écosystèmes. « Si nous ne prenons pas ces mesures, les objectifs de développement durable deviendront de plus en plus difficiles à atteindre », a-t-il conclu.