Le 18 mars 2025, lors d’une réunion interministérielle, le directeur général de l’Agence nationale de l’état civil (ANEC), Aliou Ousmane Sall, a révélé qu’environ 409 789 élèves des cycles préscolaire et élémentaire ne disposent pas d’acte de naissance, une situation qui compromet leur accès à l’éducation et à leurs droits fondamentaux. Ce constat a été présenté lors de la discussion sur la problématique de l’état civil et la sécurisation des documents officiels.
M. Sall a insisté sur l’importance d’un état civil universel et sécurisé, conformément aux standards de l’ONU, et a souligné que ce défaut de documents engendre des difficultés majeures pour ces enfants. L’absence d’un acte de naissance prive non seulement les élèves de leur droit à une éducation de qualité mais compromet aussi leur intégration dans des systèmes administratifs essentiels.
Face à cette situation alarmante, le Premier ministre Ousmane Sonko a ordonné la mise en place d’un plan d’urgence pour régulariser la situation des élèves sans état civil. Ce plan, devant être exécuté sur la période 2025-2026, implique une identification rapide des élèves concernés dès leur admission dans les cycles d’enseignement, y compris dans les daaras. Une régularisation complète des enfants scolarisés sans acte d’état civil est prévue.
De plus, le Premier ministre a demandé que des mesures spécifiques soient mises en place pour permettre aux élèves sans acte de naissance de participer aux examens nationaux, notamment le CFEE, le BFEM et le baccalauréat de cette année. Un délai a été fixé au 30 avril 2025 pour les candidats à ces examens. Cependant, une solution structurelle pour l’ensemble des élèves concernés devrait être mise en place d’ici le 31 décembre 2025.
Ce plan d’urgence vise à garantir que chaque élève, sans distinction, puisse bénéficier de ses droits civils et accéder à une éducation dans des conditions égales.