Les réactions continuent de fuser suite au refus du nouveau régime d’abroger la loi d’amnistie du 13 mars 2024. Après l’intervention de Thierno Alassane SALL, c’est au tour d’Omar Youm, ancien ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, de réagir sur la question, publiant un message fort sur sa page Facebook.
Selon lui, la proposition de loi interprétant la loi d’amnistie « n’est ni plus ni moins qu’un aveu des crimes et délits commis par certains membres de Pastef durant les périodes incriminées ». Cette démarche, pour Omar Youm, est le reflet d’un cynisme politique évident, qui, au lieu de promouvoir la réconciliation, cherche à protéger certains individus aux antécédents douteux.
L’ancien ministre estime que ce projet de loi démontre clairement que le parti Pastef était celui qui a sollicité l’amnistie, insinuant que cette demande était motivée par des raisons bien éloignées des principes de justice et de réconciliation nationale.
Pour Omar Youm, l’aspect le plus inquiétant de cette proposition réside dans son objectif apparent de « protéger des délinquants, des acteurs de violences, d’injures, de propos haineux, outrageants, de meurtres, et des pourfendeurs de la République ». Il met en lumière la dangerosité d’une telle initiative qui, selon lui, privilégie une justice des vainqueurs, isolant et accusant injustement ceux qui ont « vaillamment cherché à défendre la République ».
Cet affrontement politique autour de la loi d’amnistie ne semble donc pas prêt de se résoudre, avec des tensions croissantes entre les partis concernés et des critiques de plus en plus acerbes sur les intentions et les conséquences de ce projet législatif.